Sous le mandat d’Emmanuel Macron, la richesse des 500 plus grandes fortunes de France a doublé. 500 milliards d’euros en 2017, 1 170 milliards d’euros en 2023 : du « jamais vu », abonde l’hebdomadaire Challenges. Cette somme correspond presque à la moitié du PIB du pays : 45%. Une somme folle. En 2009, leur fortune culminait à « seulement » 194 milliards d’euros, soit 10% du PIB. Qui peut encore prétendre que la France est un enfer fiscal, comme le rabâche moult éditorialistes néolibéraux et autres défenseurs du capital ?

Pour rappel, entre 2009 et 2022, le patrimoine des milliardaires a bondi de 439 % dans l’hexagone, faisant de la France la championne du monde des milliardaires (source : Ubs). La France n’est pas un enfer, mais bien un paradis fiscal. Plus les milliardaires sont riches, plus les taux d’imposition de leurs revenus personnels tendent vers zéro. Résultat : les 75 foyers les plus riches ne payent que 0,3 % d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux en proportion de leurs revenus économiques (lire notre Désintox). En élargissant le spectre, on découvre que les 380 familles les plus riches du pays paient 2% d’impôts (lire notre article sur l’alerte de l’économiste Gabriel Zucman).

Grâce à Emmanuel Macron, les super-riches peuvent dormir sur leurs deux oreilles : pas de taxe sur les super-profits, suppression (très) rapide de l’ISF, flat tax sur les revenus du capital, suppression de l’exit tax… L’enrichissement des plus fortunés n’est qu’une conséquence de choix politiques. 1 170 milliards pour les 500 plus grandes fortunes de France ? Le « déficit » des retraites est de… 12 milliards. Une taxe à 2% financerait la retraite à 60 ans. Pendant ce temps, la consommation alimentaire des ménages a chuté, de manière aussi brutale qu’importante (INSEE). Comment peut-on accumuler autant d’argent, alors que de trop nombreux Français ont du mal à se nourrir ? Le tout dans la 7ᵉ puissance économique du monde. Cherchez l’erreur.