Deuxième RIP rejeté : le Conseil constitutionnel reste bien un rempart antidémocratique du capitalisme

mardi 9 mai 2023.
 

La coalition de gauche NUPES a accueilli sans surprise le rejet du RIP par le Conseil constitutionnel. Ce deuxième RIP avait été initié in extremis le 13 avril par 250 députés et sénateurs de gauche et indépendants.

Le titre et le chapeau de cet article émanent des rédacteurs de notre site. L’article ci-dessous émane du Parisien

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Pas question de « tourner la page », répète l’alliance de gauche.

Le deuxième RIP a été initié in extremis le 13 avril par quelque 250 députés et sénateurs de gauche et indépendants. Le lendemain, le Conseil constitutionnel, sous la houlette de Laurent Fabius, avait validé l’essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l’âge légal à 64 ans, et rejeté une première demande de RIP.

La loi avait été promulguée dans la foulée par Emmanuel Macron, mais la bataille s’est poursuivie. Toujours unie après 12 journées de mobilisations, l’intersyndicale a organisé un 1er-Mai « combatif » qui a rassemblé 800 000 personnes selon la police (2,3 millions selon la CGT), mais été marqué par des violences.

Des actions attendues

Des actions sont attendues ce mercredi à l’occasion de la nouvelle décision du Conseil constitutionnel. Ainsi à Bordeaux, la CGT a appelé à manifester à 18 heures devant le tribunal de grande instance pour « exprimer cette détermination à se saisir de tous les outils républicains et démocratiques » dans le but d’obtenir le retrait de la réforme.

Dans le détail du RIP version 2, les parlementaires veulent par une consultation populaire « interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur à 62 ans » - soit ce qu’ils avaient déjà proposé dans la première demande retoquée par les gardiens de la Constitution. Pour accroître leurs chances de succès, ces élus emmenés par Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes, ont complété leur proposition en prévoyant de demander également par référendum une « contribution significative des revenus du capital » au financement des retraites.

Tout l’enjeu est que le Conseil constitutionnel considère cette évolution de la fiscalité comme une véritable « réforme », relève-t-on à gauche. « On est dubitatif : c’est un exercice tellement contraignant, Sarkozy nous a laissé un cadeau empoisonné » en introduisant cette procédure de RIP dans la Loi fondamentale en 2008, peste un socialiste. Aucun référendum n’a suivi, malgré plusieurs tentatives.

Les syndicats ont donné rendez-vous le 6 juin pour une nouvelle journée d’action, pour « se faire entendre » des députés en amont.


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