Réchauffement climatique : Le ralentissement des méga-courants pourrait provoquer une catastrophe dans les océans

dimanche 22 janvier 2023.
 

Le réchauffement climatique ralentit la circulation océanique profonde.

étude – Le ralentissement puis l’interruption de ces méga-courants vont réduire le rôle des océans comme puits de CO2, ce qui va engendrer un véritable cercle vicieux

Parmi les nombreux effets dévastateurs causés par le réchauffement climatique, on retrouve le ralentissement des méga-courants de circulation océanique profonde. Si l’on savait depuis une étude publiée en août 2021 dans la revue Nature Climate Change que le méga-courant AMOC (circulation méridienne de retournement atlantique) était en danger, une nouvelle étude publiée dans la même revue le 22 décembre dernier fait état du même risque pour le SMOC (circulation méridienne de retournement australe) au sud, rapporte Geo.

Ces courants sont en effet mus par les différences de température et de salinité entre les masses d’eau. Le réchauffement de l’eau vient ainsi progressivement ralentir cette circulation. Selon les dernières estimations des chercheurs de l’université de Californie à Irvine, dans le pire scénario de réchauffement climatique global, le SMOC pourrait totalement se stopper dès 2300. Dans un avenir moins lointain, le SMOC et l’AMOC risquent de ralentir de 42% d’ici 2100.

« Cela signifierait un désastre climatique d’ampleur similaire à la fonte de l’ensemble des calottes glaciaires terrestres », a expliqué dans un communiqué l’océanographe J. Keith Moore, professeur associé et co-auteur de l’étude. Concrètement, ces méga-courants ont pour rôle de capter et de stocker les émissions de CO2 relâchées dans l’atmosphère. Ce processus est rendu possible par le plancton, qui vient synthétiser pendant plusieurs milliers d’années le carbone solubilisé dans l’eau à l’intérieur de leur coquille.

En clair, le ralentissement de ces méga-courants va donc aggraver le phénomène de réchauffement climatique, qui engendre notamment ce même ralentissement. En parallèle, le rôle des océans comme « puits de carbone » pourrait également être réduit en raison de l’affaiblissement de l’activité biologique des micro-organismes marins. Toutefois, selon les auteurs de la dernière étude de Nature Climate Change, ces deux phénomènes seraient encore réversibles si l’humanité limite ses émissions de gaz à effet de serre.

Le monde est confronté à « un état d’urgence des océans », alerte le chef de l’ONU


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