Urgence salariale : 300 euros pour toutes et tous !

dimanche 18 septembre 2022.
 

Tous les prix au kilo ou au litre augmentent. C’est le cas des produits alimentaires, de l’énergie, des matières premières. Les mécanismes de marché pour fixer le prix du blé ou celui de l’énergie favorisent la spéculation. Pendant que quelques-uns s’enrichissent, cachent leurs superprofits dans les paradis fiscaux, une majorité s’appauvrit.

La spirale infernale prix-profits n’en finit plus d’accélérer l’inflation. Les profits augmentent grâce aux hausses de prix. La concurrence est totalement faussée quand Total est favorisé, non taxé sur ses profits et octroie un rabais dans ses stations-services immédiatement compensé par un volume d’achats qui s’envole.

Pour sortir de cette spirale infernale, il faut taxer les superprofits, imposer un taux d’impôt réel sur les bénéfices, condamner les mécanismes d’optimisation fiscale, les délocalisations et en même temps bloquer les prix.

Mais la fiscalité ne suffit pas à régler le problème.

Il faut augmenter les salaires, tous les salaires en brut

Porter le Smic à 1500 euros nets c’est augmenter le brut de 215 euros.

Augmenter le Smic à 1600 euros nets pour tenir compte de l’inflation, c’est augmenter le brut de 340 euros. On peut préciser les calculs.

Il faut augmenter le Smic et les salaires en brut car c’est bon pour notre protection sociale qui recevra sa part de cotisations pour la maladie, la retraite etc. Et il faut augmenter de manière uniforme !

À celles et ceux qui doutent faut-il rappeler que le SMIG a augmenté de 35% en 1968 ! L’augmenter aujourd’hui de 300 euros bruts est tout à fait possible. Les richesses n’ont fait qu’augmenter depuis 68 et les crises dont on nous rabâche les oreilles n’ont pas été des crises pour tout le monde.

Ce sont tous les salaires qui doivent augmenter.

Tous les salaires ont perdu du pouvoir d’achat. Tous les salaires des conventions collectives se sont tassés sans même parler des minima en dessous du Smic. Et ceux de la Fonction publique n’ont cessé de perdre du pouvoir d’achat avec le blocage du point d’indice.

Certaines bonnes âmes voudraient fixer un plafond à l’augmentation des salaires. Ils oublient que la hiérarchie des salaires s’est déjà terriblement tassée et que 80% des salariés sont en dessous des 3000 euros nets. Ils oublient aussi que c’est le rôle d’un impôt réellement progressif de corriger les inégalités de revenus notamment vis-à-vis de celles et ceux qui se gavent et pour lesquels on ne peut plus parler de salaire mais plus de hold-up sur la richesse produite. Les parts variables, les dividendes, les actions gratuites n’ont rien à voir avec les salaires fixes les plus élevés des conventions collectives et des grilles indiciaires.

300 euros bruts ce n’est que justice

Dans les mobilisations à construire au niveau social et syndical c’est une revendication qui peut unifier toutes les catégories que gouvernement et patronat cherchent à diviser. Dans les mobilisations contre la vie chère d’un front social et politique à élargir et consolider, ce peut être un mot d’ordre qui rassemble les sans-emplois et les retraités avec l’ensemble des salariés.

Mettons-le en discussion partout.


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