NUPES : Des candidats à l’image du peuple

mardi 21 juin 2022.
 

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale présente des candidates et candidats sur chaque circonscription de l’Hexagone. Loin des profils d’hommes politiques professionnels et de cadres supérieurs qui composent l’actuelle majorité, ils incarnent une diversité à l’image de la société. Tour d’horizon des candidats proposés par la France insoumise dans le cadre de cet accord.

Des femmes

D’abord, les candidats de la Nouvelle Union populaire sont aussi nombreux que les candidates. Un choix politique qui ne va pas de soi : Les Républicains présentent ainsi 64% de candidats contre 36% de candidates, soit 290 hommes et 162 femmes. Tout aussi important, les candidates ne sont pas cantonnées aux circonscriptions ingagnables. De la responsable du programme l’Avenir en commun Clémence Guetté dans la 2e circonscription du Val-de-Marne à l’avocate Caroline Mecary dans la 7e circonscription de Paris en passant par la militante Sarah Legrain dans la 16e : elles sont nombreuses à se présenter dans les circonscriptions où Jean-Luc Mélenchon et les candidats qui forment la NUPES ont obtenu leurs meilleurs scores.

Des jeunes

Autre trait notable des candidats de la NUPES : ils sont nombreux à être jeunes. Ainsi, Noé Gauchard, étudiant âgé de 22 ans, s’oppose à la future ex-Première ministre Élisabeth Borne dans la 6e circonscription du Calvados. Dans la 3e circonscription du Val-de-Marne, c’est l’ancien syndicaliste lycéen Louis Boyard, âgé de 21 ans, qui tentera de l’emporter. La représentation de la jeunesse n’est pas un enjeu négligeable : l’âge moyen des députés est de 51 ans contre 41 ans pour l’ensemble de la population française.

Des ouvriers et des employés

Évidemment, nombre d’entre eux sont des ouvriers ou des employés, à l’image de celles et ceux qui bénéficieraient le plus de l’application des mesures défendues par la Nouvelle Union populaire. Ainsi, Michel Maciazek, ouvrier agricole, se présente dans la 1ère circonscription du Cantal. Dans la 2e circonscription du Lot, c’est un ouvrier du bâtiment, Thierry Grossemy, qui a été investi. La liste est longue : Annick Prévot, cariste en intérim, dans la 2e circonscription de l’Oise, Ingrid Viot, infirmière, dans la 2e circonscription de Haute-Marne, etc. Rappelons que sous le quinquennat 2017-2022, aucun ouvrier ne siégeait sur les bancs de l’Assemblée nationale. Le groupe de la France insoumise pouvait quant à lui s’enorgueillir de compter des employés, comme l’aide-soignante Caroline Fiat ou le téléconseiller Adrien Quatennens, alors que les députés issus de cette catégorie socio-professionnelle n’étaient que 26 sous ce mandat dans tout l’hémicycle.

Des lutteurs

Une partie importante des candidats qui défendent les 650 mesures du programme partagé de cette alliance inédites ont forgé leur expérience en menant de nombreuses batailles. Ainsi, Gilles Reynaud, candidat dans la 2e circonscription de la Drôme, est le fondateur de l’association « Ma Zone Contrôlée » qui alerte sur les dangers des industries à risques (Pétrochimie-Nucléaire) pour leurs salariés. Dans la 4e circonscription de Seine-Maritime, c’est l’ancienne porte-parole des Amis de la Terre, notamment engagée contre Amazon, Alma Dufour, qui tentera de l’emporter. On peut aussi citer Aurélie Trouvé, ancienne présidente de l’association altermondialiste Attac, candidate dans la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis, ou Rachel Keke, figure de la mobilisation des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, qui se présente dans la 7e circonscription du Val-de-Marne. Des batailles qui trouvent un écho dans les programmes portés par ces candidats : revalorisations pour les métiers féminisés, encadrement de la sous-traitance, fin de l’artificialisation des sols, taxation des transactions financières, etc.

Des syndicalistes

Les syndicalistes sont nombreux dans la liste des candidats. On peut ainsi citer Anthony Smith (4e circonscription de la Marne), responsable syndical au ministère du Travail, Sylvie Espagnolle (5e circonscription de la Haute-Garonne), membre de la direction nationale de la CGT Pôle emploi, Valérie Delage (6e circonscription de Seine-et-Marne), responsable transport aérien à la CGT, Mirabelle Lemaire (4e circonscription du Val-de-Marne), secrétaire générale adjointe du SNU-TEFI-FSU dans son département (qui regroupe notamment les salariés de Pôle emploi, de la formation et de l’insertion), etc. La présence importantes de syndicalistes n’étonne pas, au vu de la convergence entre le programme de la NUPES et les revendications des principales confédérations syndicales : augmenter le SMIC, garantir le droit à la retraite à 60 ans, faire appliquer les 35 heures et aller vers les 32 heures, etc.

Des militants des quartiers populaires

Parmi les candidats de la NUPES, on trouve aussi de nombreux militants engagées au service des habitants des quartiers populaires. C’est notamment le cas de Carlos Martens Bilongo (8e circonscription du Val-d’Oise ), qui préside une association locale à Viliers-le-Bel. C’est aussi le profil de Mohamed Bensaada, animateur et fondateur du collectif des quartiers populaires de Marseille en 2014, candidat dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône. C’est, entre autres, également le cas de Kader Lahmar, à Vaulx-en-Velin, dans la 7e circonscription du Rhône, membre du collectif « On s’en mêle 2022 ».

Des élus expérimentés

Évidemment, la Nouvelle Union populaire soutient la réélection des députés de la France insoumise qui ont prouvé leur sérieux tout au long du dernier mandat. Mathilde Panot (10e circonscription du Val-de-Marne), récemment classée 1ère pour son action pour la planète par l’association Agir pour l’environnement ou encore Bastien Lachaud (6e circonscription de la Seine-Saint-Denis), 1er pour son action pour les animaux selon l’observatoire Politique & Animaux en font partie.

Les candidats issus du mouvement insoumis incluent également des élus locaux qui ont agi pour leurs concitoyens dans leurs mandats précédents ou actuels. Ce qui est le cas de Danielle Simonnet, dans l’opposition à Paris, qui candidate dans la 15e circonscription de la capital, d’Élisa Martin (3e circonscription de l’Isère), dans la majorité à Grenoble, ou de Laurent Alexandre, maire d’Aubin, dans la 2e circonscription de l’Aveyron.

Côme Delanery


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