La retraite, elle est à nous. Non à la retraite à 65 ans !

mardi 7 juin 2022.
 

a mesure-phare du candidat Macron est donc le report de l’âge de la retraite à 65 ans. Cette aberration économique et sociale (une idée de McKinsey ?) n’est rien d’autre qu’un immense cadeau fait aux assurances privées et aux fonds de pension. Fort heureusement, la NUPES prend le contre-pied de cette mesure inique.

« La CFDT est contre le report de l’âge légal de la retraite. Nous serons vent debout, nous nous mobiliserons. Il y a d’autres manières de financer le grand âge : la fiscalité du patrimoine des 10 % qui possèdent 50 % du patrimoine en France », a déclaré Laurent Berger début mai. Voilà qui est bon signe, car tous les syndicats se battront dans la rue pour bloquer le report à 65 ans de l’âge de la retraite voulu par Macron ! Cela veut aussi dire que les législatives sont loin d’être jouées, car 18 millions de retraités et 30 millions de salariés, jugeant sur pièce, pourront plus facilement comprendre que leur intérêt commun consiste à empêcher Macron d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale.

Rien, si ce n’est le fanatisme pro-finance de Macron, ne justifie la retraite à 65 ans. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) l’a formellement confirmé : il n’y a pas de déficit substantiel, pas de problème de financement pour nos retraites. C’est donc purement idéologique de la part de Macron qui, comme son ami Sarkozy, s’ingénie à nous « faire travailler plus » en gagnant moins.

Retraités, vaches à lait

Retraités, ne votez pas pour Macron ; il n’a pas cessé de vous piller depuis 2017 ! Depuis cinq ans, il a baissé le niveau de toutes les retraites en les désindexant de la hausse des prix et en introduisant le paiement de la CSG, de la CRDS, de la CASA.

‪La Contribution de solidarité pour l’autonomie (CASA) est de 0,3 % pour les retraités dont le revenu fiscal de référence (RFR) est supérieur à 14 404 euros pour une personne seule ou 22 096 euros pour un couple, soit un taux plein de CSG s’établissant à 8,3 % !

Macron a augmenté la CSG de 1,7 % en janvier 2018. Les retraités ont perdu au-delà d’un seuil de RFR situé autour de 1 300 euros de pension. Une pension brute mensuelle de 3 000 euros a été amputée de 50 euros par mois depuis quatre ans, soit de 2 800 euros au total.

Retraités délaissés

Retraités, ne votez pas pour Macron ; huit millions d’entre vous au total ont subi la hausse de la CSG ! Les huit autres millions qui n’ont pas payé cette CSG, c’est parce que leurs revenus étaient déjà trop faibles (moins de 1 404 euros par an pour une personne seule). Ils n’en ont pas moins subi la désindexation par rapport aux prix.

En 2018, la baisse du niveau de vie des retraités a été cinq fois plus importante que pour le reste de la population (0,4 % en moyenne contre 2 % pour les retraités). Quant à la proportion de retraités « pauvres », elle est passée en 2018 de 7,6 à 8,7 %. En 2019, la sous-indexation a été particulièrement marquée, avec seulement 0, 3%, loin, très loin d’une inflation à 1,8 %. Le mouvement s’est poursuivi en 2020 pour un quart des retraités.

La mesure, cumulée au gel des retraites complémentaires et à la hausse de la CSG, a rogné le pouvoir d’achat des pensions d’environ 5 % entre 2017 et 2020

Des actifs dans la mire

Salariées et salariés, jeunes et moins jeunes, ne votez pas Macron : il veut casser vos retraites ! Un quart des salariés les plus pauvres meurent avant l’âge de la retraite. L’espérance de vie en bonne santé a reculé pour les femmes et les hommes de 64 à 63 ans.

Si on vit plus longtemps, c’est pour en profiter plus longtemps. Or la biologie du corps humain est restée la même : à 55 ans, le travail devient toujours plus dur physiquement et/ou mentalement. Les plus belles années de la retraite sont entre 60 et 65 ans. Les plus difficiles années au travail sont entre 60 et 65 ans.

À quoi cela sert, sinon à nuire, de donner le travail à ceux qui ont entre 62 et 65 ans, alors que 25 % des jeunes de moins de 29 ans sont au chômage ou bien très précaires ? Le report de l’âge l’égal de la retraite à 65 ans, c’est du boulot en moins pour la jeunesse

Le pire, c’est que cela ne fonctionne pas, puisque deux salariés sur trois, de toute façon, ne sont plus au boulot à partir de 55 ans ; soit licenciés, soit malades, soit inaptes. Ils sont inscrits sur les registres du chômage, au lieu de l’être sur ceux des caisses de retraite !

Ce que produit la retraite à 60 ans, c’est une économie et non pas une dépense : elle procure du travail aux jeunes, fournit des cotisations sociales supplémentaires aux caisses de la Sécu, évite à des chômeurs potentiels de pointer à l’assurance-chômage, produit des consommateurs de loisirs et de culture, et elle institue des citoyennes et des citoyens libérés de la loi de la valeur capitaliste.


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