1 million d’Ukrainiens ont quitté le pays en une semaine

dimanche 6 mars 2022.
 

L’ampleur du mouvement de population depuis le début de l’attaque de la Russie sur l’Ukraine est massive. D’après les propos tenus par Filippo Grandi, Haut Commissaire de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, 1 million de personnes se sont désormais réfugiées hors d’Ukraine en une semaine. Un chiffre qui ne prend pas en compte les mouvements de population à l’intérieur du pays, majoritaires. Cette donnée représente déjà plus de 2 % de la population d’un pays de plus de 44 millions d’habitants. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés souligne la rapidité avec laquelle ces déplacements de population ont eu lieu ce qui soulève des problèmes logistiques dans le traitement de cet afflux.

Plusieurs ONG signalent que la situation pourrait rapidement devenir la plus grande crise européenne de réfugiés de ce siècle. Une telle vague migratoire n’avait ainsi plus été vue sur le continent depuis la seconde guerre mondiale. De ce million, la moitié environ est entrée en Pologne tandis que la Hongrie, la Moldavie, la Slovaquie se partagent le reste des arrivées. Et ces mouvements de population sont loin d’être terminés. Certaines estimations de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés prévoient le départ de 4 millions de personnes, une projection qui pourrait être sous-estimée de l’aveux même de l’agence onusienne.

C’est dans ce contexte que des actes de racisme ont été recensés à plusieurs points frontaliers. De nombreux étudiants africains souhaitant se rendre dans les pays européens limitrophes avant d’envisager la suite de leurs parcours ont connu des difficultés à quitter l’Ukraine. Une situation alarmante relevée par l’Union africaine qui a demandé lundi à ce que les ressortissants de pays africains puissent bénéficier du même traitement que les personnes d’autres nationalités. De nombreuses images et vidéos de ces derniers jours avaient relayé ces accusations de racisme visant notamment des citoyens nigérians ou ivoiriens. Pour l’Union européenne, ses accusations de discrimination à la frontière ne sont pas fondées et se limitent à quelques cas isolés, malgré le nombre de témoignages affirmant le contraire.


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