21 janvier 1763 : Naissance d’Augustin Robespierre

mardi 25 janvier 2022.
 

En entendant « Robespierre », la première personne qui vient à l’esprit est Maximilien Robespierre, révolutionnaire dont le nom est accolé à la Révolution française. Ce dernier avait un frère, Augustin, avocat et révolutionnaire également. Augustin Robespierre naît le 21 janvier 1763 à Arras. Tout au long de sa vie, il a un chemin proche de celui de son frère aîné Maximilien. Il va au collège à Douai, bénéficie en 1781 de la Bourse de Maximilien, suit une classe de rhétorique à Louis-Le-Grand. Il étudie le droit et devient avocat au Conseil supérieur d’Artois d’Arras. Au début de la Révolution il fait partie des membres de la société des amis de la Constitution d’Arras.

Après la chute du roi le 10 août 1792, il est élu député de Paris. Devenu membre de la Convention, il siège aux côtés des Montagnards, et participe au club des Jacobins.

Augustin Robespierre joue un rôle important en tant qu’envoyé en mission auprès de l’armée d’Italie. Fin 1793 il participe au siège de Toulon, où il rencontre Napoléon Bonaparte. Après la prise de Toulon, il revient à Paris. Les raisons de se retour font débat. Il est possible qu’il ait souhaité dénoncer la répression démesurée de Barras et Fréron afin de prendre la direction de la campagne d’Italie. Il est également envoyé en tant que représentant en mission dans l’Est de la France où il s’oppose à la politique de déchristianisation et libère plusieurs prisonniers religieux.

Durant le printemps-été 1794 un débat a lieu entre Robespierre, Saint-Just et Carnot. Ce dernier est alors membre du comité de salut public, délégué aux armées et s’oppose au « clan Robespierre ». Une lutte d’influence s’engage. Les visions stratégiques d’Augustin Robespierre et de Carnot s’opposent. Tandis que Carnot souhaite envahir la Hollande et s’attaquer à la Catalogne afin de signer une paix avec l’Espagne, Augustin Robespierre souhaite se concentrer sur l’Italie. Pour Carnot l’ennemi principal est l’Angleterre, il cherche donc à le couper de ses alliés, tandis que Augustin Robespierre souhaite utiliser les Alpes comme chemin vers l’Autriche qu’il voit comme la cible prioritaire.

Le 9 thermidor (27 juillet 1794), lors de l’arrestation des « robespierristes » par la Convention, il est tout d’abord emprisonné à la prison de Saint-Lazare, puis à La Force. Augustin Robespierre est libéré par des partisans et se rend à l’Hôtel-de-Ville. Au moment de l’assaut contre l’Hôtel-de-Ville, il tente de se suicider. Le lendemain il est exécuté avec 20 de ses compagnons et son frère.

Paul Brice


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