Philippe Pascal : "J’accuse l’Urssaf"

vendredi 19 février 2021.
 

Notre camarade Philippe Pascal est devenu, bien malgré lui,une figure médiatique du Midi et un porte-étendard des luttes syndicales. Anciennement inspecteur de l’URSAFF en charge de la lutte contre la fraude dans le Vaucluse, il a été traîné en justice à trois reprises pour avoir rempli la mission de contrôle qui lui incombait et épinglé un entrepreneur influent de sa région.

Trahi par son employeur qui ne l’a pas soutenu sur le banc des accusés et après sept années de procédures judiciaires, l’auteur, devenu le symbole d’une lutte contre la fraude à deux vitesses, nous délivre le récit de son expérience dans un livre à paraître début mars aux éditions Atlande, "J’accuse l’Urssaf". Nous reproduisons ci-dessous le texte de la 4ème de couverture de ce livre. Ce texte a été écrit, tout comme la préface du livre de notre camarade, par Nicolas Vescovacci qui est journaliste d’investigation, notamment pour Envoyé Spécial ou Cash Investigation.

Le héros d’une saga judiciaire livre sa vérité

"Sept années de procédures, de bagarres, de doutes, de menaces, d’agressions, de révolte, de questionnement. Sept années pendant lesquelles Philippe Pascal s’est battu seul contre des institutions qui auraient dû le défendre et qui l’ont fait craquer, jusqu’à mettre sa vie en danger. Philippe Pascal aurait pu être démoli par ces épreuves. Il a tenu bon. Ce livre en est la preuve. Il témoigne de sa force et de son envie de partager avec nous son histoire.

Cette histoire n’est pas seulement le récit du pot de terre contre le pot de fer. Elle va bien au-delà. Elle pointe et documente les égarements de l’État, de sa justice, de sa police dans un microcosme départemental qui favorise l’entre-soi. Philippe Pascal fut dans le département du Vaucluse,inspecteur de l’URSSAF, l’organisme qui a pour mission de collecter les cotisations et les contributions de financement de la Sécurité sociale. Son rôle :traquer les fraudeurs au nom de l’administration, c’est-à­ dire en notre nom. Lorsqu’il croise la route de François Mariani, un notable local -cousin de Thierry Mariani, ministre des Transports à l’époque des faits- il ne fait que son métier en lui notifiant en novembre 2011 un redressement de plus de 700 000 euros. Faire son métier 1 Avec rigueur et précision. C’est exactement sa philosophie à Philippe.Sans revanche, amertume ni animosité personnelle.

Or, c’est précisément pour avoir fait son métier, seulement son métier, que Philippe a été poursuivi par Mariani, puis mis en défaut par son employeur et fragilisé par la justice. Dans une République qui, paraît-il,valorise le travail et l’effort, Philippe Pascal aurait dû être salué, encouragé,voire décoré. Très vite,il se heurte au mur des ’ronds de cuir qui veulent juste une belle carrière’, selon sa formule. En bousculant l’ordre établi des caciques locaux, il se confronte à la réalité des connivences et des petits arrangements entre amis."

Nicolas Vescovacci


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