ALGERIE : vers des élections anticipées ?

jeudi 14 janvier 2021.
 

Déclaration de la Commission Afrique du Parti de Gauche

Le président de la République algérienne, a été absent d’Algérie pendant près de deux mois officiellement (traitement de la Covid en Allemagne). Le 13 décembre 2020, lors de sa première apparition à la télé, il a indiqué qu’il avait ordonné au gouvernement et à la commission chargée du dossier de préparer la nouvelle loi électorale « dans 10 à 15 jours ». Cela malgré le désaveu du référendum sur la Constitution où il n’a obtenu que 23,7 % de participation. Il s’agirait à la fois des élections locales et de l’élection à l’Assemblée nationale.

Les élections pourraient se dérouler « rapidement » alors que la pandémie de la Covid est loin d’être éradiquée en Algérie. L’organisation des élections nécessiterait alors des dispositions compliquées. Le pouvoir est donc très pressé. Pourquoi ? La pandémie de la Covid a stoppé les démonstrations de masse. Le pouvoir estime donc que les élections pourraient se dérouler sans que des manifestations de masse se renouvellent ; il espère que des candidats proches du pouvoir pourraient être élus au niveau national et au niveau local. Les partis politiques proches du pouvoir commencent à s’organiser pour les futures élections.

Des personnalités et des éléments de la société civile proches du Hirak se mobilisent également, surtout au niveau local où des listes électorales indépendantes du pouvoir pourront être constituées. Au niveau national, la situation est plus délicate étant donné qu’il n’existe pas de consensus dans l’opposition au pouvoir actuel sur un programme de gouvernement.

Un refus massif de participer à l’élection nationale pourrait conduire à une situation identique à celle du référendum sur la constitution avec un faible taux de participation.

Conflit au Sahara occidental : Le pouvoir algérien est isolé à la suite de la « normalisation » des relations entre le Maroc et Israël. Il en a discuté avec la Russie. La Russie a qualifié la décision des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, d’ « unilatérale qui dépasse absolument le cadre du droit international et des résolutions du conseil de sécurité de l’ONU que les États-Unis ont eux-mêmes appuyées ». Le Ministère des Affaires Etrangères de l’Algérien a rappelé la position de l’Algérie sur le Sahara occidental :et notamment le « droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la résolution 1514 (XV) portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale célèbre, cette année, le 60ème anniversaire ».

L’Algérie a soutenu, depuis l’Indépendance, dans les gouvernements qui se sont succédé, de Ben Bella à Bouteflika, le droit du peuple sahraoui à l’indépendance et accordé une solidarité politique et militaire au Front Polisario.

Roger Esmiol


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