A Capendu, La France Insoumise fixe son cap pour les élections de 2021

jeudi 24 septembre 2020.
 

Une vingtaine de tables, près de 150 élus et militants, et près de huit heures de réunion : ce dimanche 20 septembre, au foyer de Capendu, l’heure était à la réflexion pour une rencontre régionale de La France Insoumise. Au programme, les deux rendez-vous électoraux de 2021, avec les régionales et les départementales.

Des rendez-vous électoraux dont Manuel Bompard, eurodéputé LFI, n’oubliait pas de rappeler le caractère si particulier pour LFI : "Ce sont des élections qui ne sont pas faciles à aborder pour nous, qui nous sont structurellement défavorables. Comment faire la révolution citoyenne quand 40 % des gens se déplacent pour voter ?" Un constat qui n’enlève cependant rien de l’étape incontournable que sont ces scrutins locaux dans une "séquence qui ira jusqu’aux présidentielles et législatives de 2022", rappelait l’élu. Des rendez-vous nationaux lors desquels "La France Insoumise aura une offre politique sur laquelle elle ne pourra pas transiger si on veut répondre à l’urgence sociale, à la question écologique, mettre en place la VI République, une Constituante".

Reste donc à trouver la manière pour LFI "d’aborder de la meilleure des façons" les scrutins de 2021, avec la volonté "d’être présent sur les départementales et régionales et l’idée que plusieurs composantes peuvent s’associer dans un maximum d’endroits". Avec à l’esprit "la possibilité, dans certains endroits, de construire" ce que le parti de Jean-Luc Mélenchon a baptisé une "Fédération populaire". Un terme employé dans le cadre d’une "orientation stratégique en cours de discussion" pour désigner de potentielles alliances avec d’autres partis, des syndicats, des associations, des ONG, des Gilets jaunes...

Bouclier social, bifurcation écologique, renouvellement démocratique Autant de potentiels alliés à qui La France Insoumise n’oubliera surtout pas de rappeler ses "trois grands axes" : la construction d’un bouclier social et sanitaire, pour répondre aux ravages de la crise liée au Covid, face à laquelle "la Région peut et doit tenir son rôle de protection" ; la "bifurcation écologique" ; et enfin le "renouvellement démocratique", pour "donner la parole aux citoyens et les associer aux décisions". Trois principes susceptibles d’ouvrir la porte à des alliances avec Les Verts : l’eurodéputé affichait ce dimanche son scepticisme, rappelant "pour l’instant se heurter à l’intention affichée d’EELV d’aller partout en France vers des listes isolées".

Un contexte qui n’empêchait pas deux des conseillers régionaux sortants, Guilhem Serieys et Myriam Martin, d’afficher le désir à l’échelle de l’Occitanie "de construire des listes qui rassemblent. On s’adresse aux forces politiques pour discuter d’un programme mais en étant très clair : on est pour la rupture." Logique position quand Guilhem Serieys estimait que, au terme du mandat régional, "globalement, le cap ne va pas. Et notamment sur les questions écologiques". Un message livré en ouverture de la journée de travail, en s’opposant à "l’exécutif sortant" de Carole Delga, pointée notamment du doigt pour la "hausse du temps de travail" des agents du conseil régional dans les lycées quand LFI plaidait pour des "recrutements". Une présidente du conseil régional à qui Myriam Martin reprochait sa tendance à "l’affichage" et aux "effets d’annonce", en "laissant la place à une politique libérale favorable aux entreprises", sans oublier de pointer les "grands projets inutiles" de l’autoroute Toulouse/Castres et de l’extension du port de La Nouvelle.


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