Néolibéralisme, fascisme et nazisme : des logiques communes.

vendredi 15 mai 2020.
 

Caractéristiques du livre :

Titre : Libre d’obéir, le management du nazisme a aujourd’hui

Éditeur : Gallimard. NRF essai.

Nombre de pages : 172

Date de parution : janvier 2020

Prix : 16 €

Les dérives autoritaires du néolibéralisme depuis plusieurs années dans différents pays ont trouvé un terrain favorable en France dont la constitution de la Ve République est la plus monarchique d’Europe.

La nature totalitaire du néolibéralisme technocratique d’abord peu visible a éclaté au grand jour avec la violence des répressions policières et judiciaires des gouvernements Hollande et Macron depuis 2016 et la mises en évidence avec la crise sanitaire de la destruction d’outils vitaux pour la population comme celui de l’hôpital public.

Il apparaît clairement que la vie humaine n’est pas une fin en soi mais un simple moyen de valoriser du capital (capital humain et ressources humaines !)

Nazisme et management : des logiques communes ?

| Johann Chapoutot

Source : Le média.tv, émission « La grandeH »

https://www.lemediatv.fr/emissions/...

Le nazisme et de sa vision du monde, Johann Chapoutot a récemment fait paraître un essai dont la réception n’a pas été unanime : Libre d’obéir : le management, du nazisme a aujourd’hui. Il revient avec Julien Théry sur la démarche du livre et profite de l’occasion pour répondre aux objections qui lui ont été opposées.

C’est la lecture de l’abondante littérature nazie sur la Menschenführung, la conduite des hommes, qui a attiré l’attention de Johann Chapoutot sur les similitudes frappantes entre les discours de l’époque sur la nécessité de « faire mieux avec moins » et ceux qui prolifèrent aujourd’hui aussi bien dans la sphère entrepreneuriale que dans celle du gouvernement néolibéral. Avec l’expansion du Reich au fil des conquêtes hitlériennes et le développement de l’effort de guerre, la nécessité d’administrer le plus efficacement possible avec des moyens réduits devint une obsession pour les cadres nazis. Et si le nazisme fut tout entier « un grand moment managérial », c’est parce que son idéologie poussa à l’extrême l’utilitarisme qui dominait en Occident depuis les débuts de la Révolution industrielle. Le darwinisme social cultivé en Europe depuis le XIXe siècle, tout particulièrement en Angleterre et en France, fut porté à son paroxysme par l’anthropologie nazie. Pour cette dernière, seule l’utilité d’une vie humaine pouvait justifier son existence – son utilité pour la prospérité et la promotion de la race germanique, appelée à dominer les autres sur tous les plans.

Dans son livre, Johann Chapoutot examine en particulier le cas emblématique de Reinhard Höhn (1904-2000). Jeune et brillant juriste engagé très tôt dans le militantisme nationaliste et antisémite, Höhn intègre le SD, c’est-à-dire l’élite de la SS, au début des années 30. Adjoint de Reinhard Heydrich, il devient, tout en montant les échelons de la hiérarchie dans la SS jusqu’au grade de général, professeur de droit à l’Université Humbold de Berlin et directeur de l’Institut d’études sur l’État, voué à des recherches en matière d’organisation institutionnelle adaptée au gouvernement du Reich par la race supérieure. Après la défaite de 1945, Höhn se fait discret pendant quelques années, avant d’être embauché par un think-tank patronal qui lui confie la fondation d’une école de management à Bad Harzburg en 1956. Ses techniques de « management par délégation de responsabilité », dont l’élaboration a commencé dès le temps du Reich, connaissent un immense succès et son Akademie für Führungskräfte der Wirtschaft forme plus de 600 000 cadres allemands jusque dans les années 80 : autant dire que son influence est dominante dans le « Miracle économique allemand »… Höhn publie, dans le même temps, une série de manuels qui se vendent abondamment. Fin de présentation de l’émission sur le site.

L’auteur est agrégé et docteur en histoire et professeure à la Sorbonne. En histoire contemporaine.

Voir sa biographie sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Johan...

HD Caractéristiques du livre :

Titre : Libre obéir, le management du nazisme a aujourd’hui Éditeur : Gallimard. NRF essai. Nombre de pages : 172 Prix : 16 €

Annexe : dans la même veine le néolibéralisme est un fascisme. Source : les Crises https://www.les-crises.fr/le-neolib...

Article du journal Le Monde du 27/10/2015 sur la parution du livre  : l’individu ingouvernable.

Néolibéralisme globalisé et fascisme, une équation improbable ?

(Il s’agit ici de traiter des techniques nouvelles pour le contrôle des comportements par le néolibéralisme)

https://www.lemonde.fr/emploi/artic...

Le moment néofasciste du néolibéralisme » Source : Le Monde du 02/07/2018 https://www.lemonde.fr/idees/articl...

Le sociologue Eric Fassin estime, dans une tribune au « Monde », que l’on retrouve aujourd’hui des traits du fascisme historique.

Pourquoi une accélération de la publication d’ouvrages fascistes ? Source Entretien libre avec Aude Lancelin. (Vidéo du 26/02/2018) https://www.youtube.com/watch?v=c7_...

Montée du fascisme dans le monde : la phase finale du capitalisme ? Source : Médias pressent (média.tv) Posted by Gilbert Mercier | 8 Jan 2019 https://lemediapresse.fr/idees/mont...

HD


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message