Laurent Pietraszewski chez Auchan a mis à pied une syndicaliste pour une erreur de 80 centimes !!!

samedi 21 décembre 2019.
 

Ancien directeur des ressources humaines de magasins du groupe Auchan, Laurent Pietraszewski, nommé mercredi secrétaire d’État en charge des retraites, a laissé un « mauvais souvenir » aux délégués syndicaux qui l’ont côtoyé dans le Nord-Pas-de-Calais.

« Le premier contact avec lui, il avait fait très fort », a expliqué Guy Laplatine, délégué syndical CFDT pour le groupe Auchan Retail France, qui se souvient d’un épisode de « chasse aux sorcières particulièrement violent » à Béthune (Pas-de-Calais) en 2002. Une déléguée syndicale en garde à vue

Il avait fait mettre en garde à vue une déléguée syndicale qu’il soupçonnait d’avoir donné un pain au chocolat à une employée de la galerie marchande, « comme si elle l’avait volé », raconte-t-il. « C’était complètement disproportionné. Il n’a jamais pu prouver que c’était vrai et, de fait, ça ne l’était pas ».

La jeune femme, « très active » sur le plan syndical, avait « passé une nuit au poste » de police. Elle avait finalement été réintégrée après une mobilisation des salariés.« C’était clairement une discrimination syndicale, il voulait se séparer de la collègue », juge aujourd’hui Guy Laplatine.

Dans un article publié en août 2017, L’Humanité évoquait le « dialogue social made in Auchan » de Laurent Pietraszewski, nommé alors au poste de rapporteur de la loi « Renforcement pour le dialogue social ». Le quotidien indiquait que cette mise à pied concernait aussi "une erreur de commande de 80 centimes d’euro", citant Guy Laplatine.

« Mon rôle a été d’examiner des éléments objectifs Après avoir sollicité l’inspection du travail, j’ai pris cette décision. La collaboratrice ne l’a pas contesté aux prud’hommes », avait justifié Laurent Pietraszewski. « C’était un cadeau empoisonné »

Après Béthune, Laurent Pietraszewski a notamment travaillé plusieurs années pour l’hypermarché Auchan de Roncq (Nord), près de Lille. « Quand il est arrivé, c’était un cadeau empoisonné », se remémore Luc Fourrier, 57 ans, lui aussi délégué syndical CFDT.

« Ce sont des mauvais souvenirs, il n’a jamais été sincère. Le rôle des ressources humaines, c’est d’être à l’écoute, mais lui, c’était tout le contraire », dit-il à propos de Laurent Pietraszewski, qu’il décrit comme un homme « carriériste », qui « licenciait à tout-va. C’est un homme hypocrite et méchant ».

« Des DRH, j’en ai connu d’autres, certains étaient vraiment humains, c’étaient des personnes fabuleuses, mais lui, ce n’est pas le cas », déplore-t-il.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message