A Genève, Macron nous fait le coup habituel du "nouveau capitalisme"

samedi 15 juin 2019.
 

Lors d’un discours pour le centième anniversaire de l’Organisation internationale du travail, le Président de la République a reconnu que la crise des Gilets jaunes n’avait pas été gérée sans erreur de la part des autorités du pays.

Emmanuel Macron a dénoncé, mardi 11 juin, devant l’Organisation internationale du travail à Genève les dérives d’un « capitalisme devenu fou » au sein d’organisations comme le FMI ou l’OMC, qui privilégient les ajustements économiques aux droits sociaux.

Plus globalement, il a réclamé le retour à une « économie sociale de marché où chacun trouve sa part », au lieu d’une « captation des richesses par quelques-uns ». Sinon « on nourrit les extrêmes », a-t-il dit, comme l’an dernier au Forum de Davos. Lire aussi Macron n’ira pas à Davos mais réunira des patrons à Versailles « Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme »

« Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme qui profite de plus en plus à quelques-uns. Je ne veux plus que nous considérions que le sujet d’ajustement économique et de la dette prévaut sur les droits sociaux », a lancé M. Macron.

« Quand le peuple ne trouve plus sa part de progrès », il peut être « attiré par l’autoritarisme, qui dit : “la démocratie ne vous protège plus contre les inégalités de ce capitalisme devenu fou. Nous allons faire des murs, des frontières, sortir de ce multilatéralisme, il est mou”. »

« C’était une erreur fondamentale » : Macron admet avoir mal géré la crise des Gilets jaunes

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A Genève, Macron dénonce les dérives d’un « capitalisme devenu fou »

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Le chef de l’Etat a également estimé avoir manqué de pédagogie dans sa gestion du mouvement des « gilets jaunes », commettant par là une « erreur fondamentale ».

Emmanuel Macron a dénoncé, mardi 11 juin, devant l’Organisation internationale du travail à Genève les dérives d’un « capitalisme devenu fou » au sein d’organisations comme le FMI ou l’OMC, qui privilégient les ajustements économiques aux droits sociaux. Plus globalement, il a réclamé le retour à une « économie sociale de marché où chacun trouve sa part », au lieu d’une « captation des richesses par quelques-uns ». Sinon « on nourrit les extrêmes », a-t-il dit, comme l’an dernier au Forum de Davos.

« Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme »

« Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme qui profite de plus en plus à quelques-uns. Je ne veux plus que nous considérions que le sujet d’ajustement économique et de la dette prévaut sur les droits sociaux », a lancé M. Macron. « Quand le peuple ne trouve plus sa part de progrès », il peut être « attiré par l’autoritarisme, qui dit : “la démocratie ne vous protège plus contre les inégalités de ce capitalisme devenu fou. Nous allons faire des murs, des frontières, sortir de ce multilatéralisme, il est mou”. »

« On ne peut pas défendre ce que je dis à l’OIT et dire ensuite au FMI ou autour de la table du Conseil européen : “vous allez vous ajuster face à la crise financière et réduire vos droits sociaux”. Ça doit être terminé », a-t-il insisté, plaidant la cohérence. « Ou dire à l’OMC : “c’est formidable le commerce, il faut négocier des accords avec tout le monde, quelle que soit leur sensibilité sociale et environnementale. Et vive le dumping, ça ira mieux, ça enrichit tout le monde” », a-t-il ajouté, se défendant de tenir un discours « crypo-marxiste » à l’OIT et libéral en France.


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