Le 16 octobre 2018, dans le cadre d’une opération sans précédent en matière politique, digne des dossiers de grand banditisme ou d’anti terrorisme, ont eu simultanément lieu 15 perquisitions chez des particuliers et au sein d’associations et de partis politiques proches de Monsieur Jean-Luc Mélenchon, auxquels certains n’ont pas eu le droit d’accès en leur qualité de responsable ou parlementaire, en violation de leurs droits. Du matériel informatique et téléphonique a été saisi sans inventaire, sans respect de la procédure. Des violences policières ont été médicalement constatées. Des auditions de journées entières se sont succédées depuis mercredi pour plus de 20 personnes.
Quatre jours après ce spectaculaire coup de filet, un site en ligne vient de publier des informations couvertes par le secret de l’enquête, protégées et intimes, tandis qu’il est indiqué que rien n’est encore transmis au pouvoir judiciaire et qu’aucun indice grave et concordant n’est constaté pour poursuivre cette affaire. Il ne peut donc être autrement, que ces fuites proviennent des services de police et justice. Comment ont-elles été acquises ? Qui les a données ? Quelles sont les conditions et modalités, notamment financières, de cette transaction ?
Dans ces conditions, il est officiellement demandé que le procureur en charge soit dessaisi de l’enquête car il devient établi de manière claire et concordante que les services sous ses ordres ne respectent pas les règles et procédures applicables en l’espèce.
De plus comment espérer l’impartialité d’un procureur quand cette personne se permet de déclarer publiquement son soutien a l’une des parties prenantes sur laquelle porte son enquête. Et cela même lorsque certaines personnes sous responsabilité ont manifestement violé le secret de l’enquête, à savoir son aspect le plus précieux à ce stade de la procédure.
Nous demandons la désescalade et la responsabilité judiciaire, et le retour à des conditions respectueuses de la procédure en matière de secret, ainsi que le droit à la protection et la dignité des personnes concernées.
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