L’OTAN tient à célébrer son soixantième anniversaire à Strasbourg les 4 et 5 avril prochains. Les préparatifs de ce sommet dévoilent la nature méprisante et agressive de cette organisation. Le fait que cette alliance militaire, qui bombarde actuellement en Afghanistan, s’autocélébre dans une ville de paix préservée de la destruction lors des deux guerres mondiales est en soi une véritable provocation.

Mais il y a plus grave : à Strasbourg, les transports en commun ne seront pas disponibles, les écoles seront fermées, l’université servira de caserne pour l’armée et la police, les habitants seront obligés de signaler un mois à l’avance leurs déplacements, une zone rouge très restrictive sera mise en place. Un déploiement inédit de policiers et de soldats achèvera de faire de Strasbourg une ville en état de siège. Rien ne justifie ces mesures gravement attentatoires à nos libertés fondamentales, mesures décidées en étroite collaboration entre les gouvernements allemands et français d’une part et la CIA de l’autre.

Au cours de cet anniversaire, Nicolas Sarkozy annoncera la réintégration de la France dans le haut commandement militaire de l’OTAN. Cette décision prise en dehors de toute consultation populaire est fortement contestée en France. Une manifestation populaire, internationale et pacifiste aura donc lieu à Strasbourg le 4 avril.

Cependant les autorités françaises interdisent que cette manifestation se déroule dans des conditions normales : la préfecture de Strasbourg propose un parcours de manifestation très éloignée du centre-ville, dans une zone industrielle, et se finissant en Allemagne.

C’est pourquoi le Parti de Gauche, résolument favorable à une sortie de la France de l’OTAN, participe activement à la préparation d’un contre-sommet et appelle à manifester son entier soutien aux initiatives pacifiques qui auront lieu dans ce cadre.