* Il en aura fallu verser
Des larmes et du sang obstinés
Pour que fleurisse le bouquet
Des œillets de la liberté
* Après l’attente interminable
Et les décennies implacables
Une nouvelle aube indicible
Féconde les champs du possible
*Après tant de luttes acharnées
Difficile d’imaginer
Un soleil enfin délivré
La lumière ressuscitée
* Tout un peuple qui se découvre
Des millions de bouches qui s’ouvrent
Sur des sourires qui fleurissent
Chargées d’énergies créatrices
* Enfin s’enivrer du matin
En espérant le lendemain
Sans être complètement sûrs
Que le rêve attendu perdure
* Dans une liesse généreuse
Une fraternité fiévreuse
Qui reste encore vulnérable
Mais se sent néanmoins capable
* De renverser bien des montagnes
De grimper aux mâts de cocagne
L’espérance reste vivace
Au-delà des années qui passent
* Et des bourgeons depuis coupés
Car les moissons alors semées
Ont pu avec le temps germer
Mais elles restent à récolter
Pedro DA NOBREGA
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