L’appel désespéré de Benoît Hamon (Michel Soudais, Politis)

lundi 3 avril 2017.
 

Le candidat du PS, en grande difficulté, fustige le « jeu morbide » de Manuel Valls et appelle les sociaux-démocrates, le PCF et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon à se ranger derrière lui.

Lâché par Manuel Valls, qui a annoncé ce matin qu’il voterait pour Emmanuel Macron le 23 avril, Benoît Hamon tente de retourner cet ultime « coup de poignard dans le dos » en avantage. Dans une courte déclaration depuis son siège de campagne, le vainqueur de la primaire la « Belle alliance populaire » introuvable, dont la campagne ressemble jusqu’ici à une descente aux enfers, a lancé un « appel solennel » aux électeurs de gauche, leur demandant de « sanctionner ceux qui se prêtent [au] jeu morbide » d’humilier la démocratie par « des pratiques et des comportements indignes » quand « la parole donnée devant le peuple doit être scrupuleusement respectée ».

« Je vous demande […] de tourner la page de cette vieille politique, a-t-il lancé, de tourner le dos à ces politiciens qui ne croient plus en rien et qui vont là où le vent va, au mépris de toute conviction. » Un appel au secours qu’il a aussi adressé explicitement aux communistes et au candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, en les invitant à « unir leurs forces aux [s]iennes » :

La gauche, pour gagner, doit se rassembler et j’appelle à ce qu’elle le fasse maintenant [...]. J’appelle désormais tous les électeurs, ceux qui sont engagés dans la lutte contre les injustices, j’appelle les sociaux-démocrates intimement attachés au progrès social et à la démocratie, mais aussi le Parti communiste, les communistes et Pierre Laurent, les Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, à réunir leurs forces aux miennes.

Malgré la multiplication des trahisons dans son camp, Benoît Hamon s’estime encore « le seul à pouvoir faire gagner » tous ceux-là, arguant occuper « par [son] projet (…) une position centrale à gauche » et être « le seul à pouvoir conjuguer des électorats différents, des radicaux aux plus modérés ». Un argument puisé dans l’argumentaire électoral classique du PS mais qui, au stade où ce dernier en est rendu, a peu de chance de porter.


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