Jean-Luc Mélenchon plaide pour une « sécurité sociale intégrale »

dimanche 15 janvier 2017.
 

Fustigeant les propositions de François Fillon et Emmanuel Macron, le candidat de la France insoumise a déroulé, au Mans (Sarthe) devant 2 400 personnes mercredi soir, ses propositions pour la santé, le chômage, la retraite.

Tout un symbole. C’est sur les terres sarthoises du candidat de la droite, que Jean-Luc Mélenchon a consacré, mercredi soir, un meeting à la protection sociale. Devant 2 400 personnes, plus que la salle du palais des congrès du Mans ne pouvait en contenir, le candidat de la France insoumise a déroulé ses propositions pour une « sécurité sociale intégrale », fustigeant les velléités de privatisations de François Fillon mais aussi du candidat d’En marche !, Emmanuel Macron.

« "Se responsabiliser" et "payer en fonction de ses propres risques". Deux horreurs dans la même phrase », a lancé Jean-Luc Mélenchon prévenant que « quand vous en entendez un dire ‘’il faut se responsabiliser’’, comprenez bien que l’arnaque commence ! ». « Si on ne soigne pas ceux qui sont malades, ils rendent malades les autres. Donc il faut soigner tout le monde ! », a-t-il argué dénonçant également les positions du Front national qui veut exclure les étrangers non seulement de ces dispositifs mais aussi de l’école gratuite. Et de développer sur le sens d’une sécurité sociale fondée sur le principe « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins » : « Chacun est responsable de tous les autres. Comme nous le sommes dans la vie », a-t-il expliqué. A l’inverse, d’un François Fillon qui « veut faire passer dans les mains du privé » la « masse d’argent que recouvre la protection sociale (qui) est immense » ou de l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande « soupçonné » de « nous enfumer sur la sécu » et de vouloir passer par les complémentaires pour assurer le remboursement à 100% qu’il propose et parvenir, de ce fait, à la même fin.

« Une médecine publique, avec des centres de santé publique et des médecins fonctionnaires »

Défendant un remboursement à 100% par la protection sociale, le candidat de l’Avenir en commun, du nom de son programme, a également avancé les moyens de son financement : « Qui leur donne le droit, à tous, de nous regarder de haut, en pensant que jamais nous ne chiffrons ? », a-t-il interrogé développant nombre de mesures comme « la création d’un pôle public du médicament », la suppression des dépassements d’honoraires des médecins qui « coûtent 8 milliards d’euros », ou encore « une médecine publique, avec des centres de santé publique et des médecins fonctionnaires ».

Au long des deux heures de discours, Jean-Luc Mélenchon s’est également penché sur les autres branches de la sécurité sociale. Le chômage avec un « droit opposable à l’emploi » par lequel l’Etat devient « l’employeur en dernier ressort ». Ou encore la retraite « à 60 ans avec 40 annuités », dont ne veut pas le FN, a-t-il rappelé, « en payant les femmes comme les hommes » ce qui engendrerait un surplus de cotisations sociales. Se réjouissant des tergiversations auxquelles François Fillon a été contraint après la levée de bouclier contre ses propositions sur la santé, le député européen a encouragé la « résistance » : « Il faut qu’on revienne à l’idée que le progrès est possible ! ».


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