Élargir, converger… vers le 14 juin à Paris

dimanche 12 juin 2016.
 

François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron provoquent le conflit au lieu de l’apaiser. Ils prennent le pays en « otage » depuis le 49-3 pour maintenir une loi scélérate dont personne ne voulait et que personne n’a votée !

Ils jurent qu’ils ne reculeront pas et en même temps ils font appeler Philippe Martinez…

Balladur et Chirac en 1994 avec le CIP, et en 2006 Villepin-Chirac avec le CPE juraient aussi leurs grands dieux qu’ils ne reculeraient pas… deux jours avant de reculer ! Mais que de temps perdu, que d’énergies gaspillées pour chaque jour de retard à se rendre à l’évidence : 78 % des jeunes ne veulent pas de la loi. On est la majorité écrasante, tous les sondages le confirment chaque jour en même temps que les luttes. Il y a 75 % des sondés contre la loi et un grand front syndical, sans doute plus de 85 % des syndiqués CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, CGC, et des secteurs de la CFDT et de l’UNSA.

Est-ce que Hollande serait assez irresponsable – sous prétexte de vouloir sauver les apparences – et durer jusqu’en juillet au retour du Sénat ? Pourtant ils savent d’avance, lui et Valls, qu’ils seront obligés à un 49-3 puisque nous avons annoncé une motion de censure de gauche ! Est-ce que le talon de fer du Medef, qui agresse la CGT, la traite de « voyou » , de « terroriste » , les impressionne à ce point ?

Le pays est paralysé et bloqué bien plus que ce que les médias laissent transparaitre, 6 des 8 raffineries, les terminaux pétroliers, les ports de Saint-Nazaire, du Havre, de Rouen ou de Marseille, la chimie, tous les transports rail, route, aérien, RATP sont touchés… la métallurgie, l’automobile, les centrales électriques, les ports et docks… Les journaux régionaux, bien renseignés, font des énumérations que les journaux télévisés nationaux dissimulent : plus de 500 conflits, depuis les éboueurs de Saint-Étienne, la déchetterie d’Ivry-sur-Seine, Mac Donald’s Val d’Oise, le nettoyage de Paris Habitat, les remorqueurs de Lorient, la rocade de Bordeaux, la plateforme de Miramas, les facteurs de Rivesaltes, jusqu’au Bricomarché de Redon…

L’urgence est au dialogue

L’euro de foot n’arrêtera rien. Le Figaro n’est pas seul à faire une liste, pas exhaustive, alarmiste. Même Alain Juppé fait part de son « inquiétude sur la durée du mouvement social ». « On est parti pour tout le mois de juin minimum, et peut-être pour tout le mois de juillet » dit-il.

En face, nous répondons comme Christian Paul : « l’urgence est au dialogue » et ne voulons rien comprendre à l’absurde, incroyable et inacceptable entêtement des isolés de l’Élysée.

Élargir, converger… vers le 14 juin à Paris

Expliquer qu’il faut tenir bon, que c’est une bataille historique, essentielle, vitale, que la vie de millions de salariés est en jeu, que chaque article de la loi El Khomri est scélérat… Dire que le retrait est à portée de nos volontés collectives, de notre détermination, de nos grèves et manifestations, que le « déclic » est là, que de la confiance en la victoire… viendra la victoire.


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