Notre camarade Guillaume Floris a été violemment et injustement arrêté par la police à la fin de la manifestation du 26 mai, place de la Nation. Aujourd’hui, en milieu de matinée, il a pu sortir du commissariat, libre, sa garde à vue ayant pris fin. Aucune poursuite n’est engagée à son encontre.
Guillaume est un militant CGT du Syndicat Petite Enfance de la Ville de Paris et dirigeant de l’Union Locale du 19ème arrondissement.
Immédiatement après l’arrestation, l’Union Départementale CGT et l’Union Syndicale CGT des Services Publics Parisiens ont appelé à un rassemblement interprofessionnel devant le commissariat du 5ème arrondissement de Paris.
La CGT est intervenue auprès des autorités ; des partis et élus politiques l’ont fait également, ainsi que l’administration de la Ville de Paris.
Nombre de militant-e-s syndicaux, d’organisations dont la FERC-CGT, d’internautes, ont apporté leur soutien à Guillaume.
La déposition de Guillaume, les témoignages en sa faveur, les positionnements des organisations et le rapport de force créé par le soutien de ses camarades, ont permis qu’il soit libre. C’est une victoire : vérité et justice ont triomphé !
Au-delà de la situation subie par Guillaume, nous dénonçons toutes les interventions policières brutales et arbitraires à l’encontre des manifestant-e-s. De même, nous nous élevons contre toutes les atteintes, patronales et étatiques, portées aux libertés syndicales.
Nous réaffirmons que la décision de l’État de faire de mauvais choix, à Paris comme partout en France, sur la gestion des manifestations, est grave et dangereuse. Elle a pour objectif, via une scénarisation relayée par les grands médias, de détourner l’attention des gens en centrant l’actualité sur des violences ayant lieu lors des manifestations. Alors que le projet de loi El Khomri prévoit son lot d’injustices, d’inégalités et d’oukases, nous ne nous laisserons pas détourner.
Car sur le fond, la CGT est plus que jamais déterminée à gagner le retrait du projet de loi El Khomri. Cette lutte engagée début mars 2016 continue de se mener dans l’unité des 7 organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens. Le rapport de force en faveur du monde du travail s’accroit. La victoire est à notre portée.
Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/p...
par Céline Carez
Il ne lançait pas de projectile, ne portait pas de casque, ni de masque. Pourtant, Guillaume Floris, 40 ans, un agent de la Ville de Paris éducateur en crèche, a été traité comme un casseur.
Ce père de famille, militant CGT — « non violent », précise-t-il — est sorti vendredi matin de sa « première nuit de garde à vue » au commissariat du Ve arrondissement. « La dernière », espère-t-il.
Jeudi, près de Nation (XIIe), il s’est retrouvé au terme de la manifestation contre la loi Travail pris dans « une charge de CRS », relate-t-il, encore choqué. « Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. J’ai été plaqué au sol, matraqué au visage et sur le crâne. Je suffoquais. J’étais sonné. » « On m’a fait me mettre en slip »
Guillaume Floris va finir dans le « panier à salades ». Arrivé au commissariat, « on m’a vidé les poches et on m’a fait me mettre en slip, avant de fouiller au corps. » Il se verra notifier une garde à vue pour « agressions et jets de projectiles ». L’éclaircie viendra à deux heures du matin, lors de son audition par l’officier de police judiciaire « Elle a été correcte et m’a écouté. Je manifeste contre la loi El Khomri pas pour affronter la police. »
Guillaume Floris a été relâché vendredi matin sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui, indique le parquet de Paris. La CGT, de son côté, a lancé « un appel à témoins afin de récupérer des preuves dans la perspective d’une plainte ». Contactée, la préfecture de police n’a pas « souhaité commenter » cette affaire.
Ce père de famille, militant CGT — « non violent », précise-t-il — est sorti vendredi matin de sa « première nuit de garde à vue » au commissariat du Ve arrondissement. « La dernière », espère-t-il.
Jeudi, près de Nation (XIIe), il s’est retrouvé au terme de la manifestation contre la loi Travail pris dans « une charge de CRS », relate-t-il, encore choqué. « Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. J’ai été plaqué au sol, matraqué au visage et sur le crâne. Je suffoquais. J’étais sonné. »
« On m’a fait me mettre en slip »
Guillaume Floris va finir dans le « panier à salades ». Arrivé au commissariat, « on m’a vidé les poches et on m’a fait me mettre en slip, avant de fouiller au corps. » Il se verra notifier une garde à vue pour « agressions et jets de projectiles ». L’éclaircie viendra à deux heures du matin, lors de son audition par l’officier de police judiciaire « Elle a été correcte et m’a écouté. Je manifeste contre la loi El Khomri pas pour affronter la police. »
Guillaume Floris a été relâché vendredi matin sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui, indique le parquet de Paris. La CGT, de son côté, a lancé « un appel à témoins afin de récupérer des preuves dans la perspective d’une plainte ». Contactée, la préfecture de police n’a pas « souhaité commenter » cette affaire.
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