"Je n’ai plus confiance dans la justice de mon pays"

vendredi 18 décembre 2015.
 

Cette phrase d’un salarié de Molex devant les caméras de télévision résume la déception de salariés licenciés sans aucun doute abusivement d’une entreprise rentable par des financiers américains que la Justice française dédouane de toute responsabilité.

A) Molex : la cour d’appel de Bordeaux ne reconnaît pas le co-emploi par la maison-mère américaine

Coup de tonnerre pour les 283 anciens salariés de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn. La cour d’appel de Bordeaux ne reconnaît pas le co-emploi par la maison-mère américaine.

C’est un revers judiciaire sans précédent pour les anciens salariés de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn...

La cour d’appel de Bordeaux vient de rendre son arrêt. Elle estime que la maison-mère américaine, Molex Inc., n’était pas le co-employeur des 283 salariés de l’usine de connecteurs automobiles du même nom.

Depuis l’annonce de la fermeture de ce site économiquement viable, en 2008, les salariés de Molex sont convaincus du contraire. Et la justice leur a plusieurs fois donné raison (le conseil des Prud’hommes de Toulouse, notamment ainsi que la cour d’appel de Toulouse en 2013.

"La fermeture de Villemur est une décision économique et sociale du groupe américain, et tout au long de la procédure, ce sont les dirigeants américains qui ont pris les décisions en s’immisçant dans la gestion de sa filiale", a souvent martelé maître Jean-Marc Denjean, avocat des salariés depuis le début du conflit.

Cette décision de la cour d’appel de Bordeaux est jugée incompréhensible pour la plupart des victimes de ces licenciements abusifs (selon un jugement du conseil des Prud’hommes).

Pour Guy Pavan, ancien délégué syndical CGT de Molex à Villemur-sur-Tarn, il s’agit d’une décision politique pour laisser le champ-libre aux investisseurs. Pour tous les salariés en lutte depuis bientôt huit ans, c’est en tout cas une immense déception.


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