Acheter des salades pour tomber malades ? (revue de presse)

vendredi 9 octobre 2015.
 

A) Résultats de l’enquête menée par l’ONG Générations futures

31 échantillons de salade ont été achetés dans des supermarchés de l’Oise et de la Somme (Picardie) entre le 28 mai et le 21 juillet 2015. Ce nombre d’échantillons est supérieur au seuil de représentativité de 30 habituellement utilisé par la DGCCRF. Ci-dessous quelques données synthétiques complétées plus loin dans le rapport.

Les salades testées contiennent en moyenne presque 4 résidus de pesticides chacune.

Sur les 31 échantillons analysés, 80,65% contiennent au moins un résidu de pesticide (25/31) – et ce même sans prendre en compte les résidus de bromure de méthyl.

En moyenne, les échantillons testés contiennent chacun plus de 2 résidus de pesticides PE (2,09) !

67,74% des échantillons contiennent au moins un résidu de pesticide PE ! (21 /31).

Parmi les 10 matières actives les plus fréquemment retrouvées, 7 sont suspectés d’être des PE.

Des produits interdits. 5 échantillons (16,13%) contiennent 1 ou plusieurs substances actives interdites (2 échantillons soit 6,45%) ou interdites d’usage sur salade en France (3 échantillons soit 9,67%), un de ces 3 échantillons contenant même 2 substances interdites d’usage sur salade en France (mandipropamid et imidaclopride) !

B) Pesticides : des salades pas si vertes que cela (extrait, France TVinfo)

Selon une étude de l’association Générations futures, les salades vendues en France font partie des légumes contenant le plus de résidus de pesticides, dont certains sont des perturbateurs endocriniens.

L’étude révèle notamment la présence de cinq pesticides interdits en France dans la culture des salades, et notamment du DDT. Ce dernier est reconnu pour être un perturbateur endocrinien, c’est-à-dire qu’il modifie le fonctionnement de glandes sécrétant des hormones et qui contrôlent les organes sexuels, la croissance, la température ou la reconstruction des tissus.

Tous ces pesticides sont certes présents en faible quantité, mais, mélangés les uns aux autres, peuvent avoir des conséquences sur la santé, prévient l’association. Elle demande au gouvernement de faire respecter le règlement européen voté en 2009 interdisant l’utilisation de ces pesticides perturbateurs endocriniens.

C) Nos salades bourrées de pesticides interdits ? (extrait, Europe 1)

Selon un rapport l’association Générations Futures dévoilé mardi par Le Parisien et France Info, les salades vendues en France feraient partie des légumes les plus bourrés de pesticides non-autorisés. Pire, certains de ces produits chimiques interdits retrouvés dans les salades sont des perturbateurs endocriniens.

31 salades à l’étude. Pour mener cette enquête, l’association Générations Futures a acheté 31 salades dans cinq grandes surfaces de l’Oise et de la Somme. Au total, cinq pesticides interdits en France ont été retrouvés dans ces légumes, dont du DDT (produit prohibé dans l’hexagone depuis 1971 !). En moyenne, les laitues testées contiennent "presque 4 résidus de pesticides chacune".

Des perturbateurs endocriniens repérés. Avec près de 5 kilos par an et par ménage, la salade est le quatrième légume le plus consommé en France. Sur tous les pesticides repérés par l’association Générations futures, 21 salades contenaient des perturbateurs endocriniens. L’association explique toutefois que ces substances nocives étaient présentes sur les laitues en très faible quantité. Même en très faible quantité, ces substances pourraient cependant perturber l’ensemble du système endocrinien et avoir des conséquences directes importantes.

L’Agence nationale de sécurité de l’alimentation (ANSES) précise que les fœtus et les nourrissons seraient particulièrement sensibles aux perturbateurs endocriniens. De même, l’Institut national du cancer (INCa) assure que ces substances pourraient provoquer des cancers du sein ou des testicules.

D) Des salades à la sauce pesticides (Le Parisien)

Le cœur de laitue, vert tendre à souhait, semble un aliment sain par excellence. Peut-être pas tant que ça, prévient l’association environnementale Générations futures qui a scruté nos batavias, feuilles de chêne et autres salades à la recherche de pesticides. Dans 16 % des cas, l’ONG écologiste (qui publie ses analyses aujourd’hui) a même découvert des traces de cinq produits chimiques interdits en France. « Avec près d’une salade sur cinq concernée, c’est loin d’être anecdotique ! » confirme François Veillerette, porte-parole de l’ONG Générations futures.

L’étude montre ainsi la présence de DDT (prohibé en France depuis... 1971) dans 6,45 % des salades testées. C’est d’autant plus fou que cet insecticide est reconnu cancérigène. Nos scaroles, roquettes contiennent aussi pour 9,67 % d’entre elles des molécules chimiques spécifiquement interdites pour traiter les salades ! Comme l’imidaclopride, principe actif du très controversé pesticide Gaucho, que la Fédération française des apiculteurs tient pour responsable de l’hécatombe d’abeilles.


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