Sans vote du parlement, sans mandat de l’ONU, le gouvernement français a choisi de mener des frappes aériennes en Syrie.
Selon le chef de l’État, cette action serait justifiée par une fumeuse « légitime défense ».Il se réfère à l’article 51 de la charte des Nations Unies. Mais en ce cas, il devrait bombarder les positions d’Al-Qaïda au Yémen, organisation alliée de l’Arabie Saoudite dans sa guerre qu’elle mène au Yémen, et dont les frères Kouachi se réclamaient.
De nouvelles frappes, après déjà une année de bombardement de Daesh en Irak - couronnée par la victoire de ces derniers à Ramadi et à Palmyre - n’entraîneront que plus de morts parmi les civils et aucune solution concrète.
Ces bombardements non coordonnés se font après 8 années de vide géostratégique et sans rechercher une solution politique englobant la totalité des acteurs de la région, ainsi que la France aurait dû le proposer compte tenu de son statut - mais c’était avant qu’elle ne devienne une vassale des Etats-Unis.
Ces frappes militairement inutiles n’ont pour but que de redorer un blason présidentiel mis à mal par l’application de politiques d’austérité aux conséquences sociales désastreuses.
Francois Hollande ferait mieux de considérer la proposition russe faite par le ministre des affaires étrangères russe M. Lavrov à son homologue étasunien, John Kerry.
Le 8 septembre dernier, le Parti de Gauche exprimait son opposition à des frappes militaires en Syrie et proposait des solutions pour résoudre la situation dans cette région.
Le Parti de Gauche ré-exprime son total désaccord sur la décision du gouvernement d’intervenir de cette manière en Syrie.
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