![]() |
Sous le titre "Les années 30 sont-elles de retour ?" L’OURS (office universitaire de recherche socialiste) vient de publier un article de Gilles Vergnon, généralement plus pertinent.
Non, nous ne « retournons pas aux années trente », parce que nous vivons dans un monde dont la plupart des ressorts sont radicalement différents : absence de dictatures aux frontières de la France (ce qui n’est pas une mince chose !), disparition de la « grande lueur à l’Est », fin des Empires, montée de la Chine, construction européenne, poussée de l’islamisme radical, chaos au Moyen-Orient…
Ses trois principaux arguments reposent :
sur les caractéristiques politiques divergentes entre "les années 30" et le début du 21ème siècle
sur les différences entre les "nationaux populistes" d’aujourd’hui et les fascistes d’hier.
sur la profonde différence entre fer de lance face au "péril rouge" dans les années 30 et fer de lance face au "péril vert" (djihadiste) au 21ème siècle.
A mon avis, il passe à côté des particularités essentielles des "années 30". En conséquence, il ne peut repérer les transformations semblables ou proches avec aujourd’hui.
la progression électorale, y compris en milieu ouvrier et populaire des mouvements d’extrême droite
L’investissement de personnalités du grand capital dans le secteur des communications pour des raisons, peut-être de profitabilité, mais surtout de maîtrise de cet outil de propagande. Vincent Bolloré en est un bon exemple.
L’engagement de personnalités du grand capital aux côtés de l’extrême droite, par exemple en Amérique latine mais aussi aux Etats-Unis
Le rapprochement idéologique et progressivement politique entre l’essentiel de la droite classique et l’extrême droite.
La radicalisation de courants religieux traditionalistes vers l’extrême droite. Cela est évident pour le catholicisme et le protestantisme dans les années 30. Cela concerne toujours le christianisme (dont les évangéliques) mais aussi l’islam et le judaïsme.
Jacques Serieys
Date | Nom | Message |