LAURENT BERGER : MOUTON DU MEDEF ET DU POUVOIR

vendredi 2 octobre 2020.
 

- 4) 2020 Age pivot : LES PITRERIES DE LAURENT BERGER

- 3) Laurent Berger en 2019 : le salaire de la trahison

- 2) 2016 : Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT et proche du MEDEF, appelle le gouvernement à écraser jusqu’au bout les salariés

- 1) Laurent Berger en 2015 : chouchou du MEDEF

4) 2020 Age pivot : LES PITRERIES DE LAURENT BERGER (Blog Médiapart)

La déclaration de Laurent Berger, « Nous avons obtenu le retrait de l’âge pivot, une victoire pour la CFDT » est non seulement clownesque, mais méprisante envers ces femmes et ces hommes qui depuis 38 jours font le sacrifice de leurs salaires et de leur vie privée, en particulier durant la période des fêtes de fin d’année, dans un combat exemplaire ; seul capable de faire bouger un pouvoir arrogant et indifférent à la volonté populaire.

Si ce leader bureaucrate considère que cette fausse concession préparée dans les salons des ministères est une victoire pour sa chapelle, la lutte menée par les milliers d’ouvriers et d’employés des secteurs public et privé, soutenus par la CFE-CGC, la CGT, FO, FSU, Solidaires, l’UNEF, l’UNL, s’inscrit, elle, dans la défense de l’intérêt général face à une réforme dictée par les intérêts du MEDEF et des fonds de pensions.

Les pitreries d’un acteur médiocre dans cette guignolesque comédie, scénarisée sur les plateaux de télévision, pourraient faire rire s’il ne s’agissait pas d’un enjeu majeur pour le pays. Rompre avec un système de retraite basé sur la solidarité, pour le remplacer, à terme, par un système fondé sur l’individualisation au profit de l’assurance privée ; c’est cette logique financière que veulent nous imposer la macronie et Laurent Berger. Vouloir briser la grève par cette manœuvre politico-syndicale est non seulement grotesque, mais aussi indigne d’une centrale syndicale qui se prétend être la première de France.

Source : https://blogs.mediapart.fr/leo-mira...

3) Laurent Berger en 2019 : le salaire de la trahison !

http://www.frontsyndical-classe.org...

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Pour accéder à cet article du canard enchaîné, cliquer sur la vignette ci-dessus.


2) 2016 : Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT et proche du MEDEF, appelle le gouvernement à écraser jusqu’au bout les salariés

1) Laurent Berger en 2015 : chouchou du MEDEF

Ce 1er-Mai 2015 a été l’occasion, pour Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, de se répandre dans de nombreux médias. Deux mots : cambouis et déringardiser ont dominé ses propos. Tout cela sous couvert de modernisation. Que se cache-t-il derrière ces mots ?

Article original : http://robertmascarell.overblog.com...

Notre homme a de très hautes ambitions pour le syndicalisme du 21ème siècle. C’est pourquoi, en vue de cet objectif louable, la CFDT, dit-il, « met les mains dans le cambouis pour faire des propositions quels que soient ses interlocuteurs ». Et comme il est très sensible, Laurent Berger n’apprécie pas du tout, mais alors pas du tout, qu’on puisse dire de lui qu’il est l’interlocuteur privilégié du gouvernement. Pour aggraver son cas, j’ajoute qu’il est aussi l’interlocuteur privilégié du MEDEF.

Mettre les mains dans le cambouis cela signifie se salir les mains. Comment mieux se salir les mains, pour une organisation syndicale, que de participer aux plus basses besognes contre les salariés, en signant des accords scélérats (gagnants pour les patrons, perdants pour les salariés). C’est-à-dire que les syndicats de travailleurs ne devraient plus être là pour faire progresser leurs droits sociaux, mais pour les leur faire perdre plus ou moins vite selon leur degré de résistance.

Pour Laurent Berger et la CFDT, la modernisation, pardon la déringardisation, du syndicalisme c’est cela. On comprend mieux pourquoi ceux-ci sont les chouchous du MEDEF, des gouvernements successifs et des médias.

Il s’agit là d’une véritable perversion du syndicalisme, qui est dans la droite ligne de l’évolution de la CFDT mise en œuvre par les prédécesseurs de Laurent Berger depuis 1971. En février 2013, déjà, dans un article que vous pouvez retrouver ici-même dans ce blog (http://robertmascarell.overblog.com...), j’ai imagé cette évolution par le déroulement de la carrière des dirigeants de la CFDT, après qu’ils aient quitté leur fonction à la tête de leur organisation. Tous sont devenus des stipendiés du patronat et/ou des pouvoirs successifs.

D’ores et déjà, Laurent Berger a probablement assuré la suite de sa carrière, lorsqu’il ne sera plus le secrétaire général de la CFDT. Mais reconnaissons-lui un mérite. Il dit beaucoup plus crûment que ses devanciers ce qu’est l’objectif poursuivi par la CFDT : faire accepter par les salariés la perte de leurs droits sociaux, sans mettre en cause une seule seconde l’aggravation des inégalités sociales au profit des employeurs.

Pour ce faire, il fait siennes les thèses du patronat et des gouvernements successifs sur l’inexistence de la lutte des classes et sur la nécessité de conformer les droits des salariés aux règles économiques et sociales de la mondialisation capitaliste. Bref, au nom de la compétitivité, les travailleurs, en particulier, et la société, en général, doivent accepter la généralisation de la précarité et du moins disant social.

J’exagère ? Que nenni ! Je cite ce que disait Laurent Berger le 21 avril 2015 : « Quand un syndicat accepte de discuter, voire de s’engager, il est dans le partage de risques. » http://bfmbusiness.bfmtv.com/emploi...

Vous avez bien lu. Pour Berger, les salariés doivent partager les risques avec leurs patrons, mais pas leurs profits.

De même, à la manière du MEDEF, le 11 février 2014, il a exhorté le gouvernement à aller beaucoup plus vite en matière de réduction du nombre de fonctionnaires : « Le gouvernement fait du rabot quand il faut faire des choix ». http://www.bfmtv.com/politique/laur....

Enfin, à propos de ce 1er-Mai 2015, Laurent Berger a estimé qu’il « faut arrêter de considérer qu’il y a des traditions immuables. On entend depuis ce matin parler du -traditionnel défilé du 1er mai-. La CFDT ne défile pas aujourd’hui. » http://www.lexpress.fr/actualites/1...

Ainsi, ce rendez-vous de luttes ouvrières à travers le monde, gagné avec leur sang par les ouvriers à la fin du 19ème siècle, est ravalé au niveau d’une tradition sans signification par ce responsable syndical, comme une simple fête religieuse dont l’origine fumeuse remonte à 2000 ans. Pitoyable.

Dussé-je passer pour un indécrottable ringard, je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour que le syndicalisme reste un syndicalisme de luttes, mieux de lutte des classes, afin d’améliorer les droits sociaux, économiques et politiques des travailleurs.


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