Certes nous n’avons pas atteint encore les cent mille signatures visées. Mais les 78 000 acquises forment un milieu bouillonnant. Evidemment l’objectif sera atteint. La plate-forme « Nous le Peuple » tourne à son régime : discussions et votes s’y mènent aussi librement qu’on peut l’attendre d’un système horizontal absolument autogéré. Je m’amuse de voir qu’un système aussi ample passe sous les radars des observateurs et même des militants politiques traditionnels. La vie a fait son chemin sans bruit, comme si de rien n’était. Le nombre des signatures a continué à progresser, les échanges se sont étendus, les premières réunions locales ont eu lieu à l’initiative des signataires. Six mois après son lancement, le mouvement a prouvé qu’il n’était pas un champignon médiatique. C’est pour moi l’essentiel. L’enracinement est la condition nécessaire, même si elle n’est pas suffisante pour faire en sorte que le thème devienne majoritaire dans l’opinion d’ici 2017 et dans le processus électoral qui aura lieu. Au demeurant, pas une semaine ne passe sans que la question des institutions et de la règle du jeu de notre société ne vienne sur la scène d’une façon ou d’une autre. Outre le débat sur l’abstention, signal de méfiance absolue, on a vu les rebondissements de la discussion sur le nombre de parlementaire et le rôle du Sénat. Caractéristique commune : une discussion entre experts, entre élus, entre officiels dans laquelle personne n’évoque jamais le fait que le peuple puisse se mêler du sujet ! Mais tout cela constitue néanmoins un fond de scène qui aide nos amis à comprendre l’importance de l’enjeu et à approfondir leur préparation.
Semaine après semaine, la jeune équipe qui anime l’outil internet qui porte cette action a multiplié les développements. Avec la mise en place de l’outil pour constituer l’assemblée représentative, construit de manière totalement autonome, nous disposons désormais d’un appareil global très remarquable. Il est transposable dans d’autres pays francophones. Il peut être prêté pour l’organisation d’autres mouvements dans notre pays. Il constitue une machine à faire fonctionner un outil de nouvelle génération succédant à la forme actuelle des partis. Dans l’immédiat, nous avons réussi à construire un outil de meilleur niveau d’efficience et plus complet que celui de nos camarades de Podemos, sans rien devoir à personne.
Grâce à cette machine, l’assemblée représentative puisera aux trois sources de la réalité du mouvement tel qu’il est. D’abord ses signataires qui seront représentés par deux canaux : le tirage au sort pour cinquante d’entre eux pris sur la liste totale des signataires. N’importe quel signataire est susceptible d’être sollicité de cette façon du seul fait qu’il a signé le bref texte de pétition. Ensuite il y a l’élection de cent personnes candidates parmi les signataires qui seront élus dans chacune des Régions. Cela représentera les trois quart de cette assemblée. Le reste, cinquante personnes, se cooptera parmi les signataires de l’appel initial. Il va de soi que l’assemblée une fois réunie décidera non seulement de son organisation, de ses travaux mais aussi du mode de convocation de la suivante assemblée. Pour permettre de couvrir le coût de la tenue de cette réunion une souscription en ligne est ouverte sur le site. C’est d’ailleurs là que je vous donne rendez-vous pour en savoir davantage.
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