Le Mouvement Sixième République avance

vendredi 24 octobre 2014.
 

Les barres des quarante mille puis des cinquante mille signataires ont été franchies en temps prévu. La liste des personnalités du monde de l’art et de la culture se complète au fil des jours. Bientôt on pourra donc publier une seconde liste. J’ai invité les cinquante premières d’entre elles à se retrouver pour faire le point. Plus de la moitié d’entre elles ont répondu présent et presque tous les autres ont envoyé un petit mot amical pour se faire excuser. Sous la présidence pour la circonstance de Christian Salmon, nous avons fait un ample tour de table pour se faire connaître mutuellement nos motivations dans cette affaire désormais commune. En fait, il ne s’agissait pas de prendre des décisions pour les autres signataires cela va de soi. Tant que l’objectif des cent mille signatures n’est pas atteint, on voit mal comment aller plus loin sur le plan de l’organisation que de chercher à développer le nombre des signatures. Mais il était utile d’échanger des idées sur la suite. Et de se donner des principes pour commencer.

Ainsi a-t-il été rappelé que nous n’aurions pas pour objectif de réduire ou d’uniformiser la diversité des points de vue et des propositions sur quelques points que ce soit à propos de cette nouvelle république. Un thème ainsi a été évoqué, celui du tirage au sort dans les processus démocratique. Les avis sont clairement partagés. Pour autant une chose est sûre : le mode actuel d’élection n’a guère de partisans et qu’il s’agisse d’en changer ou de passer à un tout autre système comme le tirage au sort, rien n’est possible dans le cadre actuel des institutions. C’est pourquoi la contribution de Judith Bernard sur la page internet à propos du tirage au sort a connu un vif succès et motivé de nombreuses signatures nouvelles. D’ailleurs, c’est à l’occasion de cette réunion qu’a été décidé de proposer à chacun d’exprimer sur la page ses propres motivations. Elles sont publiées au fur et à mesure pour ne pas provoquer d’effet de saturation qui nuirait à l’impact de chaque document. La méthode est préférée à celle qui consiste à écrire des textes en commun qui sont souvent des compromis parfois laborieux. Je pense que c’est cette liberté d’appréciation personnelle qui a facilité l’arrivée publique de signatures venue du monde politique appelant à signer. On dira bientôt qui. Je ne peux cacher que plusieurs personnes m’ont signalé l’inconvénient qu’il y aurait à marquer politiquement de façon trop ciblée. Autrement dit mieux vaut que la liste des responsables politiques ne soit pas limitée aux membres du Front de Gauche pour ne pas donner l’impression désagréable que c’est lui qu’on rejoint en signant.

Je veux rassurer tout le monde : il n’en sera pas ainsi. Cet engagement sous statut personnel était bien compris dans notre rencontre. Un des présents, membre du Parti de Gauche, le soulignait en disant « je ne suis pas ici au nom de mon parti ». Clairement toute appropriation personnelle ou partidaire du mouvement serait un facteur d’auto blocage. Par contre, il va de soi que les partis peuvent, et même doivent, s’ils se situent dans l’objectif de la Constituante et du passage à une nouvelle république, prendre leurs propres initiatives, faire signer et proposer leurs idées. Le tout à la condition de ne pas s’approprier le mouvement. Ce point d’équilibre est en débat entre mes camarades au PG je le sais. Comme il n’est pas question pour eux de dissoudre notre parti il faut donc travailler avec soin à bien distinguer les moments de l’action. Je suis certain qu’ils vont trouver la bonne façon de faire et de mettre leur formidable énergie au service de ce combat.

Un lieu d’expression existe avant que soit ouvert le site en construction pour organiser les échanges et la prise de décision commune. Certes il est modeste. Une page Facebook. Elle est ouverte et il s’y trouve déjà treize mille abonnés. Mais naturellement, les signatures se font toujours sur notre page internet autonome pour tenir compte de la demande et des commentaires formels exprimés sur le sujet et notamment ici même, sur ce blog. Ici et là des initiatives se prennent, sur le terrain : apéro civique, tagages propres, atelier constituant, envoi de courriels d’appel à signatures. On me parle aussi de selfies humoristiques mais je n’en ai pas encore vu moi-même. En tous cas vous savez que c’est à présent à vous de faire le travail de propagation virale. Plus vite on sera à cent mille signatures plus vite on pourra passer à la phase suivante du plan. Quel plan ? Celui qu’on se sera donné ensemble. Le mouvement n’a ni carte d’adhésion ni bureau politique ni rien de semblable. Son but est de rendre une idée majoritaire dans la société par les méthodes de l’éducation populaire, de l’humour et de la participation argumentée aux débats que la réorganisation des droits du peuple exige. A dire et répéter en y ajoutant ce que j’aurais pu oublier…


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