Le plan de communication de François Hollande passait ce matin par la matinale de France Inter. Fidèle au présidentialisme de la cinquième République, la chaine de radio publique a bouleversé son programme. La montagne a accouché d’une souris.

Pendant deux heures, le Président de la République a tenté de convaincre les français d’une dynamique retrouvée. Il leur aura surtout donné envie de retrouver le sommeil en ce lundi de rentrée.

Au bout de cinq minutes, tout était de toute façon déjà dit : tout en reconnaissant la responsabilité de sa politique sur la montée du chômage, François Hollande expliquait en effet vouloir la continuer.

A commencer par la Loi Macron qui nous a valu un festival libéral où la déréglementation et l’exaltation de la concurrence tiennent lieu de toute politique économique. Sur le travail le dimanche, François Hollande a d’ailleurs rappelé son avantage sur Nicolas Sarkozy : « lui en a parlé, moi je l’ai fait ». Hollande c’est donc finalement la droite qui agit.

Il a aussi visiblement décidé de ne plus ménager EELV en annonçant que Notre Dame des Landes se ferait, la fermeture de Fessenheim restant elle toujours aussi nébuleuse.

Pour le reste ? Rien : du bla-bla, aucune annonce concrète, des contre-vérités, des effets de communicant comme l’utilisation systématique de questions pour répondre aux questions…

Un seul intérêt : manifestement François Hollande s’attend à la victoire de Syriza en Grèce. Il affirme en effet la nécessité de respecter la souveraineté des Grecs mais en rappelant que « des engagements ont été pris ». Autrement dit si Syriza l’emporte qu’il respecte les règles du jeu austéritaire. Nous comptons bien, à l’inverse, que les chaines de l’austérité commencent à rompre en Grèce fin janvier.

Eric Coquerel, coordinateur politique du Parti de Gauche