Illégitimes, corrompus et oligarques : Révoquons-les !

vendredi 24 octobre 2014.
 

Chaque semaine ajoute des épisodes à la chronique de la chute de la 5ème République. Thomas Thevenoud revient à l’Assemblée Nationale, soulignant que la transparence ne suffit pas, dès lors que les élus sont inamovibles. Le représentant de la finance Emmanuel Macron fait son job de représentant : il égrène en mesures gouvernementales les demandes du Medef et des lobbys : Travail du dimanche, mise en concurrence du ferroviaire avec le transport routier de passagers, pseudos « réformes structurelles » censées calmer la Commission européenne dans sa fougue sanctionnatrice, à quelques encablures du vote du budget. Nicolas Sarkozy continue son voyage dans la France profonde tandis que les français font un voyage vers le passé. Il vante la fin du principe d’emploi à vie des fonctionnaires, et – nouveauté remarquable – il tente, à sa façon, de se positionner dans le grand débat national ouvert à propos de la 6ème République. En effet, depuis son retour, Nicolas Sarkozy promet davantage de référendums. Lui, qui avait conclu le Traité de Lisbonne qui constitue la plus grande violation du résultat d’un référendum jamais vue en France ! Cette contradiction s’explique par la dispute qui existe dans notre pays depuis longtemps, entre ceux qui veulent des référendums pour donner le pouvoir au peuple, et ceux qui veulent des référendums pour que le peuple donne plus de pouvoir au Président. C’est le fameux régime plébiscitaire, d’essence bonapartiste.

Ce débat va continuer. Tandis que le jeu de chaises musicales au sein de l’oligarchie continue avec le départ d’Henri Proglio de la tête d’EDF et l’arrivée d’un autre oligarque touche-à-tout, Jean-Bernard Levy. Selon le principe fou que les ingénieurs et les techniciens d’une industrie ne pouvaient pas la diriger, la concentration oligarchique du pouvoir appelle deux types de réponses : D’un côté, celles d’un Eric Zemmour, qui part de la déchéance morale des « élites » pour en conclure qu’il faut le retour du Général de Gaulle, réponse autocratique qui trouve une alliée naturelle en Marine Le Pen, dont le modèle politique est ouvertement autoritaire et népotiste. D’un autre côté, le M6R (www.m6r.fr) qui, face à l’hypothèse sombre, propose la solution magnifique, solidaire, d’une implication populaire rendue à la fois possible et effective par la tenue d’une assemblée constituante qui redéfinit toutes les règles du jeu. Chaque jour les arguments s’ajoutent au crédit d’une telle solution par le haut. La monarchie élective de la 5ème République est condamnée. Mais par quoi sera-t-elle remplacée ?

Le Parti de Gauche est un acteur décisif pour forger ce futur. En se déployant, les 8-9-10 et 11 novembre dans la France entière avec ses urnes citoyennes qui permettront à chacun de répondre à cette question « Êtes-vous favorable au droit de révoquer les élus ? », le PG ouvre une brèche positive, et permet à tous de toucher du doigt ce que serait le contrôle citoyen sous la 6ème République. En marchant le 15 novembre aux côtés des syndicats, associations, et autres partis de gauche, le PG rend vivante la résistance de masse dans la rue, qui ne doit pas être délaissée au motif du renfermement autoritaire du Gouvernement, d’autant que la droite, elle, n’hésite pas à prendre la rue sur ses mots d’ordres réactionnaires. D’ailleurs, c’est bien l’intérêt central de la votation citoyenne que nous déclenchons : elle a lieu dans la rue, au vu et au su de tous. Dans les places que nous rebaptiserons « Place de la 6ème République », sur les parvis des Mairies, ou ailleurs, nous donnerons à voir qu’à l’heure de la mi-mandat, le glas doit sonner pour les illégitimes, les corrompus et les oligarques. Vive le peuple souverain !


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