Nous ne mourrons pas avec Hollande

mardi 7 octobre 2014.
 

Le retour de Sarkozy sur le devant de la scène va relancer le cycle de l’extrême-droitisation de la parole de la droite officielle. Il aggravera les ravages déjà opérés par Manuel Valls dans ce domaine. L’extrême droite lepéniste s’en nourrira pour préparer de nouveaux débordements. D’ailleurs, ce sont ses réseaux qui mènent le bal dans la préparation du 5 octobre, jour où l’extrême droite et la droite reprennent la rue pour une marche à Paris. En face : le vide.

La « gauche » officielle de François Hollande et Valls achève de discréditer le mot chaque jour. Le PS n’est plus en état d’agir de quelque façon que ce soit à part des actions occupationnelles comme ses « Etats Généraux ». Les frondeurs ont montré la limite de leur action. Il s’agit pour l’instant d’un simple rapport de force interne entre membres du PS sans signification concrète pour le pays. Le cordon sanitaire posé par ses nombreuses figures pour tenir à distance le PG et « Ensemble » montre bien combien la vieille manœuvre pour découper en tranche le Front de Gauche n’est pas réservée qu’à l’équipe Valls. Du coup, on comprend qu’il s’agit d’une manœuvre d’un secteur du PS qui travaille à l’avènement d’une personnalité providentielle issue de la maison du type de Martine Aubry.

Historiquement, « la fronde » préparait déjà une révolution de palais. Rien à attendre de ce côté-là non plus. Par ailleurs, les syndicats restent divisés et on les voit à la peine pour mobiliser au plan interprofessionnel tant les coups reçus du gouvernement PS ont été rude. Et nous ?

Je crois que nous devons en rester au meilleur de notre expérience. C’est l’action qui protège notre cause et fortifie nos moyens d’action. La force va à la force. C’est pourquoi la proposition de faire une marche, à la mi-mandat de François Hollande, faite par le Parti de Gauche me parait être la bonne idée dans le contexte dépressif du moment.

D’abord pour ne pas abandonner la rue à la droite et l’extrême droite. C’est à dire pour affirmer l’existence d’un peuple qui maintient ses revendications de partage des richesses, de paix hors de l’Otan, de volonté d’en finir avec la monarchie présidentielle.

Ensuite pour maintenir allumé le fanal du futur : non, nous ne mourrons pas avec Hollande. Il n’agit pas en notre nom, il ne nous représente pas, le combat de tant de générations militantes continue sous ses propres mots d’ordre et son objectif est d’avoir le dernier mot.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message