Avec les cheminots, pour un véritable service public du rail ! POURQUOI LE GOUVERNEMENT MENT ?

mardi 17 juin 2014.
 

Les cheminots sont en grève depuis mardi 10 au soir contre le projet de loi ferroviaire. C’est une grève d’intérêt général, pour la préservation du dernier grand service public français.

11) Avec les cheminots (éditorial national du Parti de Gauche)

Manuel Valls estimait samedi devant le Conseil national du Parti socialiste que la gauche pouvait mourir. Elle présente pourtant encore des signes de vie. Je pense notamment aux actuels mouvements sociaux comme la grève longue et massive engagée à la SNCF. Une grève à laquelle s’oppose précisément Manuel Valls.

Pervertissant le sens des mots, le gouvernement fait preuve dans ce dossier d’une constante duplicité. Officiellement, la réforme ferroviaire que contestent les cheminots vise à rétablir l’unité d’une entreprise séparée en deux unités, l’une gérant le rail (RFF), l’autre la roue (SNCF), organisation absurde qui ne se justifie que par la volonté d’ouvrir le secteur à la concurrence. Mais alors que la division de l’ancienne SNCF en deux établissements publics (EPIC) a montré son échec, le projet de loi gouvernemental prévoit d’en organiser trois, un troisième larron s’ajoutant comme chapeau des deux autres ! Contrairement aux discours officiels, la nouvelle architecture, plus complexe encore, ne rétablir en rien l’unité concrète, comptable et opérationnelle de la SNCF.

Et pour cause, la réforme gouvernementale se veut « euro-compatible ». Or les paquets ferroviaires adoptés ou en cours d’adoption avec le soutien des eurodéputés sociaux-démocrates continuent de prôner la mise en concurrence sur les rails. Après le fret, c’est le transport de voyageurs qui sera concerné, sans que jamais le moindre bilan contradictoire des libéralisations engagées n’ait été fait, contrairement aux promesses. Le gouvernement n’a donc pas rétabli l’efficacité de la SNCF puisqu’il a refusé comme nous le proposons de désobéir à Bruxelles. Une soumission qu’avouait sans s’en rendre compte Valls dans son discours au CN du PS, lorsqu’il expliqua qu’un desserrement de la contrainte européenne sur le budget ne nous sera concédé par la Commission que « si nous nous montrons crédibles sur nos réformes de structures ».

Enfin, les cheminots constatent d’autant plus le fossé entre le discours gouvernemental sur l’unité du service public ferroviaire et la réalité qu’ils vivent le processus de filialisation à outrance engagée par la direction de la SNCF. Celui-ci ne s’est pas interrompue un instant et l’on en compte déjà près d’un millier à travers le monde dont deux filiales de fret qui, en France même, concurrencent Fret-SNCF.

Par leur grève, les cheminots mettent donc à l’inverse de ce gouvernement leurs actes en conformité avec les discours. Leur mission est de servir le public. Leur obsession doit être la sécurité et non le profit. Or quel que soit le baratin qui les enveloppe, les restructurations déjà profondes de la SNCF tournent le dos à ces exigences. Le projet actuel veut les poursuivre. Cette contradiction entre les aspirations professionnelles des cheminots, au premier rang desquelles la sécurité absolue des voyageurs, et la dégradation des normes en la matière, qu’a révélé le drame de Brétigny-sur-Orge explique la puissance de la mobilisation.

Face à cela, les bobards médiatiques déversés sur les grévistes sont proprement abjects. La dénonciation de la grève pendant le bac ? Mais c’est le gouvernement qui a prévu l’examen de cette loi en urgence à cette période. Il faudrait déjà qu’il le reporte. Une réforme de cette ampleur ne se décide pas en urgence. Et ce ne serait pas la première fois qu’une mobilisation modifie le calendrier gouvernemental. Mais cela impliquerait que Valls écoute la gauche au lieu de la fossoyer.

François Delapierre, Secrétaire national du Parti de Gauche

10) SNCF : POURQUOI LE GOUVERNEMENT MENT ?

Pour une raison simple : la réforme qu’il préconise n’a qu’un seul et unique objectif : faire entrer les chemins de fer français dans la logique libérale en les ouvrant à la concurrence.

Quand le gouvernement parle de préserver le service public, de garantir la qualité des transports, IL MENT car l’objectif, non avoué, mais inscrit dans la politique européenne en matière de transport, est de liquider de fait le service public.

Quand le gouvernement dit aux cheminots qu’il sauvegardera les emplois et les avantages sociaux, IL MENT, car l’objectif est justement – dans le cadre de cette même politique – de rentabiliser la force de travail, la précariser, en la réduisant au maximum…

Depuis des décennies, les gouvernements, de Droite comme de Gauche, n’ont eu de cesse de démanteler le service public des chemins de fer pour finalement le privatiser… La SNCF était une entreprise qui fonctionnait à la satisfaction générale, structurait l’économie du pays, correspondait aux besoins de la population… c’était un service public.

Dans le système capitaliste dans lequel nous vivons, une entreprise ne doit pas avoir pour fonction de satisfaire les consommateurs et les salariés qu’elle emploie… une entreprise a pour objectif de valoriser le capital qu’on y investit.

Avant 1997, la SNCF était Une et Indivisible, comme la République ; la « réforme » d’alors crée deux entités, la SNCF et Réseau Ferré de France,… uniquement pour des raisons financières… Cette partition n’a non seulement pas réglé les problèmes financiers, mais a rendu ingérable l’ensemble (accidents, dysfonctionnements multiples,…).

Pourquoi cette réforme aussi bien assumée par la Droite que par la Gauche ?

Pour préparer l’ouverture à la concurrence, porte ouverte à la partition et à la privatisation du chemin de fer (voir l’exemple – catastrophique – des chemins de fer anglais). Le gouvernement tient un double discours : il fait croire à une réunification de la SNCF ; en fait, il maintient la partition mais la coiffe par une holding qui gère l’ensemble… avec toujours pour objectif l’ouverture dans un premier temps à la concurrence, quitte, par la suite, à démanteler l’ensemble en petites entreprises privées.

Les cheminots ont-ils raison de s’opposer à cette réforme ?

Oui, absolument et ce pour deux raisons : ils se battent pour la défense d’acquis sociaux. Quels salariés responsables pourraient leur reprocher ? Ils défendent la notion de service public qui est aujourd’hui menacée.

Les propositions du gouvernement peuvent – elles être sérieuses ?

En aucun cas, et ce pour une raison simple : il est tenu par les décisions de la politique économique européenne d’ouverture de tous les services publics à la concurrence,… donc à leur disparition. Le gouvernement ne peut rien céder, juste différer les décisions et encore a-t-il une date butoir : 2022.

Le gouvernement ne peut compter que sur la division syndicale et la capitulation (encore une fois) des syndicats qui vont organiser la débâcle.

Le gouvernement compte également – comme chaque fois – sur une exaspération de l’opinion publique à qui on jette en pâture les soit-disant « cheminots privilégiés ».

La SNCF est-elle seule dans ce cas. ?

Non, ce sont tous les services publics qui sont aujourd’hui menacés, non seulement par l’Europe libérale mais aussi dans le Grand Marché Transatlantique (TAFTA) qui est en cours de négociation entre l’Europe et les USA.

Le combat pour la défense de tous les services publics est un impératif social et politique incontournable pour notre avenir et celui de celles et ceux qui nous succèderont. Pensez à la société que nous allons leur léguer !

Patrick Mignard

9) Avec les cheminots, pour un véritable service public du rail ! (par Attac France)

Les cheminots sont actuellement engagés dans une grève importante pour protester contre le projet de réforme ferroviaire du gouvernement. Jeudi, plus d’un cheminot sur deux était en grève selon Sud Rail et la CGT, et le mouvement vient d’être reconduit aujourd’hui.

Le projet de réforme ferroviaire du gouvernement a pour objectif de préparer à l’ouverture totale à la concurrence d’ici à l’horizon 2020. Il s’agit de réaliser de nouvelles économies en opérant le rapprochement Réseau Ferré de France et la SNCF. On se rappelle que les deux entreprises avaient été séparées en 1997… au nom de la future mise en concurrence du secteur

Face à cette politique d’inspiration clairement néolibérale, erratique et sans réelle perspectives sinon la mise du rail sous tutelle du marché, les syndicats mobilisés ont rappelé au secrétaire d’Etat leur « exigence d’une réforme du système ferroviaire public qui aille dans le sens de la réponse aux besoins de transports de la population et aux revendications des cheminots ».

Ils revendiquent une « une réelle réunification du système pour un meilleur service public voyageurs et marchandises dans une entreprise unique : la SNCF », et en appellent à d’autres solutions que les régressions sociales pour dégager des marges financières pour le rail. Ils exigent le report de l’examen du texte afin de « prendre du temps et de construire une vraie réforme du système ferroviaire ».

Le gouvernement ne veut pas revenir sur le fond de la réforme, sinon à la marge : alors que le texte doit être examiné mardi prochain à l’Assemblée nationale une liste de propositions pouvant faire l’objet d’amendements a été transmise aux syndicats. Dans le même temps, il cherche à marginaliser les grévistes dans l’opinion publique sous prétexte qu’ils bloqueraient les épreuves du bac. Un tel comportement n’est pas acceptable. Si blocage il y a, le gouvernement en porte l’entière responsabilité !

Le modèle de marchandisation du rail a débouché, partout où il a été appliqué, sur des catastrophes en termes de qualité, de tarifs et de sécurité. Les cheminots en grève luttent quant à eux pour un véritable service public ferroviaire, alternative au tout camion, et qui doit être une composante essentielle de la transition écologique de nos sociétés.

Parce que le cheminots luttent pour nous tous, Attac France soutient et partage leur mobilisation !

8) Ras le bol des mensonges gouvernementaux et médiatiques

Alors que les cheminots ont reconduit encore une fois le mouvement de grève commencé mardi soir, le laminoir médiatique a joué à plein vendredi. C’est encore une fois la même petite musique contre les cheminots accusés de ne penser qu’à leurs privilèges. Partout on lit que les cheminots s’opposent à une réforme qui réunifie SNCF et RFF alors qu’au contraire cette loi va entériner la séparation et permettre l’ouverture à la concurrence du rail et au final la démolition du dernier grand service public français !

Cette désinformation a permis à Frédéric Cuvillier de faire toute la journée de vendredi de la langue de bois en prétendant que les grévistes sont des conservateurs qui s’opposent à une réforme qui va sauver le service public.

Ce bruit médiatique est scandaleux : les cheminots sont en grève pour préserver le service public, et pour éviter qu’il n’arrive à la SNCF ce qu’il est arrivé avant aux autres grands services publics détruits pour complaire aux idéologues de Bruxelles.

Il s’agit d’une lutte pour un choix de société : veut on la concurrence libre et non faussée appliquée au rail ou veut on une SNCF vraiment réunifiée, en mesure de remplir son rôle de service public d’intérêt général ?

Le Parti de Gauche soutient les cheminots grévistes : il faut retirer ce projet de loi et réunifier SNCF et RFF dans une seule entreprise publique garante des statuts et soutenue par un investissement public sur les réseaux devenu plus qu’urgent.

Laurence Pache, PG

7) Soutien aux cheminots. Hollande briseur de grève !

Soutien à la grève des cheminots !

Émancipation, tendance intersyndicale de l’enseignement public, a pris connaissance avec stupéfaction des déclarations scandaleuses de François Hollande qui appelle les travailleurs du rail à “arrêter” la grève engagée il y a trois jours contre la réforme de la SNCF parce que cette grève serait susceptible de mettre en danger le passage des épreuves du bac.

Tenir un tel discours, c’est jouer sur l’émotion, vouloir angoisser parents et bacheliers pour essayer de dresser la population contre les grévistes. Il s’agit de la même méthode que celle de la Présidente du Brésil qui organise la répression des grèves et mobilisations pour ne pas “sacrifier” la Coupe du monde du football. Hollande prétendrait-il à son tour réquisitionner les cheminots pour briser une grève qui le panique ?

Comme enseignants et éducateurs, nous affirmons que cette campagne orchestrée par le gouvernement est une farce grossière : si le gouvernement pensait vraiment qu’il y a danger pour les bacheliers, il lui suffirait d’annuler sa réforme qui est seule cause de la grève.

Comme syndicaliste, nous sommes totalement solidaires des grévistes et appelons l’ensemble des syndicats de l’enseignement et l’ensemble des familles à se dresser contre cette provocation gouvernementale et à soutenir la lutte des cheminots.

Comme travailleurs de la fonction publique, nous sommes particulièrement attachés à soutenir les travailleurs du rail qui combattent pour en finir avec cette réforme, veulent préserver un service public essentiel et défendre leur statut, exigeant en particulier “la réintégration du système ferroviaire dans une seule entreprise publique” et “la non-remise en cause du RH 0077 et du Statut, leur amélioration et leur extension à tous les salarié-es du secteur ferroviaire”.

À la SNCF - comme ailleurs - "l’ouverture à la concurrence" (comprendre "la marche à la privatisation") ne peut s’accommoder du maintien du statut des cheminots, roulants et non roulants.

C’est ce qu’exprimaient les travailleurs du rail, rassemblés avec leurs syndicats Sud-rail, CGT et FO le 12 juin devant l’Hôtel de ville de Lyon en scandant :

"Le statut il est à nous ! On s’est battu pour le gagner, on se battra pour le garder !"

Ce combat des cheminots doit être celui de tous les travailleurs. Il est le notre. Le projet de loi doit être retiré.

Émancipation, groupe départemental 69, le 13 juin 2014

http://69.emancipation.fr/

6) Les cheminots qui luttent aujourd’hui le font pour l’intérêt général

Dans les mois qui viennent, le Parlement européen devrait se prononcer sur le 4ème paquet ferroviaire portant sur l’obligation d’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs de proximité. Bien évidemment, les libéraux le présentent sous de belles couleurs : « Le 4ème paquet ferroviaire vise à améliorer la qualité des services de transport ferroviaire des passagers » mais sans pouvoir cacher l’objectif : « permettre aux nouveaux opérateurs d’obtenir des contrats de services publics ».

Le gouvernement de M. Valls a décidé d’anticiper, comme le reconnaît Gilles Savary, député PS rapporteur d’un projet de loi identique au système européen proposé. On apprend au détour des débats que « la part du chiffre d’affaires de la SNCF correspondant au service public ne dépasse plus 20 % ». Pas étonnant lorsqu’on découvre que la filiale publique Fret SNCF a perdu quasiment 50 % de son chiffre d’affaires pendant qu’une filiale privée est en pleine croissance ! C’est bien là tout le tour de passe passe de cette réforme : transférer le maximum d’activités rentables à des filiales privées et essayer de transférer les « charges » de service public aux régions.

Ainsi la restructuration en 3 sociétés, sous le statut d’EPIC (établissement public industriel et commercial), préfigure l’apparition aux côtés de « la SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités [qui] constituent un groupe public ferroviaire appartenant au système de transport ferroviaire national » d’autres sociétés qui seront privées. Tout est fait pour préparer cette concurrence, jusqu’au statut des salariés. Ainsi « La SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités [pourront] également employer des salariés sous le régime des conventions collectives. ». Pour les personnels qui resteront sous statut, « une convention de branche peut compléter les dispositions statutaires ou en déterminer les modalités d’application dans les limites fixées par le statut particulier. » Par ailleurs le temps de travail sera défini par décret.

C’est donc bien du démantèlement du statut des cheminots dont il est question. Cela reproduit l’évolution de la Poste où tous les recrutements se font maintenant sous contrat de droit privé avec toutes les dérives connues de l’intérim et des CDD à répétition. Voilà pourquoi aujourd’hui les cheminots sont en grève, mais aucun média ne vous a expliqué pourquoi.

Le FN a lui montré son vrai visage en accusant les syndicats de complicité dans la situation dégradée de la SNCF ! Seule une entreprise publique du rail peut maintenir et développer un réseau ferroviaire permettant de répondre aux besoins d’aménagement du territoire dans le respect de l’égalité d’accès et dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le Parti de Gauche soutient totalement la grève appelée par les syndicats pour la défense du service public contre la concurrence synonyme de service plus cher, de moindre qualité, moins respectueux de la sécurité, avec de moins bonnes conditions de travail et de moins bons salaires pour les cheminots.

Martine Billard, coprésidente du Parti de Gauche

5) Les cheminots très mobilisés reconduisent la grève

La mobilisation des cheminots est forte. Selon les syndicats mobilisés, un salarié sur deux est en grève et les assemblées générales réunies dans tous le pays ont largement voté pour la reconduction de la grève pour 24h. La CGT, premier syndicat, se dit disponible pour rencontrer le ministre au plus vite.

Les cheminots en grève à l’appel de plusieurs syndicats de la SNCF ont majoritairement décidé mercredi de poursuivre leur mouvement pour 24H00, a annoncé la CGT-Cheminots. "Toutes les assemblées générales ont voté à une très large majorité pour la reconduction", selon Thierry Nier, porte-parole national du syndicat. La CGT, premier syndicat, et SUD-Rail, troisième, ont appelé les cheminots à cesser le travail pour contester le projet de réforme ferroviaire qui doit être examiné à l’Assemblée du 17 au 19 juin. Deux autres organisations, FO et First, se sont jointes au mouvement qui a commencé mardi à 19H00 et qui est reconductible par période de 24 heures.

Les quatre organisations engagées dans la grève réclament le retour à la situation prévalant avant 1997, à savoir la réunification de la SNCF et de RFF au sein d’un seul et même établissement public, et la reprise de la dette ferroviaire de 40 milliards d’euros par l’Etat.

Jusqu’à présent, dans 80% des régions ayant voté, "toutes les assemblées générales ont reconduit le mouvement", a dit Eric Falempin, secrétaire général de la fédération FO des cheminots. "L’agrégation des résultats d’environ 230 assemblées générales nous permet d’affirmer que plus d’un cheminot sur deux est aujourd’hui en grève, tous collèges et services confondus", a précisé M. Nier, en qualifiant cette participation de "très très haut niveau". En début de matinée, la direction recensait de son côté 27,84% de grévistes sur l’ensemble du personnel, davantage qu’en décembre (23,7%) mais moins qu’en juin dernier (33,2%) au même moment. "Près de trois cheminots sur quatre sont aujourd’hui au travail et ont confiance dans le dialogue engagé", a estimé le DRH du groupe SNCF François Nogué pour qui "on est loin du pari annoncé des deux syndicats d’avoir 50% des grévistes".

La CGT-Cheminots et Sud-Rail, qui doivent être reçus jeudi avec l’Unsa par le secrétaire d’Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, ont tous deux appelé à amplifier la mobilisation jeudi. "Nous demandons à tous les cheminots de s’inscrire dans le mouvement pour mettre la pression", a indiqué M. Nier. "La CGT ne souhaite pas que ça dure et est disponible pour rencontrer le ministre avant demain", a-t-il ajouté. "Aujourd’hui, la grève est très suivie. Demain, pendant que le ministre reçoit les fédérations syndicales, nous devons être encore plus nombreux", a de son côté demandé SUD-Rail dans un tract.

Pour la CGT , « sans réponse allant dans le sens des revendications sur la réunification et le financement du système, sur la mutualisation des moyens humains et matériels, sur le volet social, sur l’emploi et les salaires, portées unitairement par les Fédérations CGT et SUD-Rail, gouvernement et direction porteront la responsabilité de la poursuite de ce mouvement de grève. Si Fréderic Cuvillier confirme la tenue d’une rencontre anticipée avec les organisations syndicales, les fédérations CGT, SUD-Rail s’y rendront en portant les revendications des cheminots. »

4) SNCF : une grève pour l’intérêt général (Laurence Pache, PG)

Contre les explications fumeuses du ministre Cuvillier qui présente tout à la fois cette réforme comme eurocompatible et 100% publique, il convient de dire avec les cheminots qu’elle ne fait qu’entériner la séparation RFF-SNCF au lieu de les réunifier.

Ne nous laissons pas abuser par les mots ! Créer une entité de plus qui chapeautera les deux autres, et appeler toutes ces entités SNCF n’est qu’un tour de passe passe sémantique pour masquer le maintien de la séparation du gestionnaire de l’infrastructure et de l’exploitant ferroviaire. C’est accepter et accentuer une séparation qui n’a qu’une seule finalité : préparer l’ouverture à la concurrence du rail, et son corrolaire, la mise en concurrence des salarié(e)s du secteur.

Cette grève est essentielle : se joue ici le dernier acte du détricotage des services publics.

Après la Poste, France Télécom, EDF, GDF, c’est la SNCF qui s’apprête à passer au laminoir de l’obsession bruxelloise de la concurrence et de la marchandisation.

La conséquence en sera inévitablement l’inégalité de traitement, la concurrence accélée du transport routier, comme cela a été le cas pour le fret ferroviaire déjà ouvert à la concurrence. Que le service public ferroviaire puisse avoir pour finalité un aménagement du territoire répondant aux besoins sociaux et aux nécessités écologiques dont la lutte contre le réchauffement climatique voilà quelque chose que les idéologues de Bruxelles ne peuvent comprendre. Pour eux, seule la rentabilité financière compte !

Parce que le service public est garant de l’égalité des citoyens, parce qu’il est le bien commun de tous, les cheminots qui se battent aujourd’hui pour lui se battent aussi pour tous.

Le Parti de Gauche soutient cette grève et exige le retrait du projet de loi Cuvillier, la réunification réelle de la SNCF, la désobéissance de la France aux paquets ferroviaires déjà votés, ainsi que l’abandon du 4e paquet qui doit ouvrir le transport de voyageurs à la concurrence et qui est en cours d’examen au Parlement Européen.

3) Grève SNCF reconductible à partir du 10 juin pour le retrait du projet de loi ferroviaire (Solidaires)

2) La fédération CGT cheminots informe les usagers

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http://www.cheminotcgt.fr/new_site/...

1) Plateforme unitaire CGT UNSA Solidaires

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