Actualité d’Ukraine

dimanche 11 mai 2014.
 

8) Un 8 et 9 mai dans l’Ukraine pro-occidentale après la révolution orange (Jacques Serieys)

La droite ukrainienne a combattu durant la Seconde Guerre mondiale au sein de l’armée nazie face à l’armée rouge. Depuis la fameuse "révolution orange", les partis fascistes (Svoboda, Secteur droit...) font tout pour interdire la mémoire des combattants ukrainiens morts face aux soldats d’Hitler.

De toute évidence, la police avait reçu des ordres timides pour empêcher les fascistes de perturber les cérémonies officielles du 9 mai (en raison du décalage horaire, la fin de la guerre a été signée le 8 mai après minuit).

La vidéo accessible en cliquant sur l’adresse URL ci-dessous permet de voir des centaines de fascistes agresser les enfants et petits enfants de soldats morts pendant la Seconde guerre mondiale, arrachant les décorations, donnant des coups à des personnes souvent âgées...

http://www.youtube.com/watch?v=eVF9...

Les gouvernements occidentaux n’auraient-ils pas dû signaler leur désaccord avec cette logique insensée de retour en force des nostalgiques du nazisme (d’autant plus que leur antisémitisme violent est connu) ?

Les médias occidentaux ne pouvaient pas faire un petit pas hors de leur alignement habituel sur la propagande de la CIA ?

7) Les députés communistes expulsés officiellement du Parlement ukrainien

Décidément, la dérive réactionnaire en cours à Kiev n’a pas de limite.

A un moment où le gouvernement de Kiev, non élu, dépend totalement du soutien des USA, de l’OTAN et de l’UE, la décision d’expulser les députés communistes de la salle des séances de la Rada suprême (parlement ukrainien) ne peut pas être tolérée.

Pour des raisons tactiques, l’atlantisme a laissé se développer dans tous les pays de l’Est de l’Europe une propagande visant à interdire les partis communistes. La terreur organisée dans l’Ouest de l’Ukraine depuis bientôt deux ans contre les communistes et syndicalistes rappelle de bien mauvais souvenirs. Stade ultime : les députés élus sont exclus du Parlement.

Attention : Ce type de décision anti-démocratique va être relayée par la droite dans des pays comme l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la république tchèque...

Il est temps de crier, chacun de sa place !

Jacques Serieys

6) Les mineurs du Donbass se mettent en grève pour défendre leur région

Avant-hier à Enakievo (la ville natale de Viktor IANOUKOVITCH) a débuté le réveil des mythiques mineurs du Donbass. Le 4 mai, les mineurs de charbon de la ville se sont mis en grève et ont marché sur l’usine métallurgique d’Enakievo (propriété de l’oligarque Rinat AKHMETOV) en demandant la fermeture de l’entreprise afin de permettre aux ouvriers d’aller s’engager pour défendre leur région contre les milices de Kiev.

Aujourd’hui (06 05 2014), ce sont les mines "Ioujnodonbass" N°1 et N°3, dans le ville d’Ougledar qui se sont mis en grève, ne laissant qu’un effectif minimum descendre au fond pour laisser la mine en état de marche. Ils ont envoyé une délégation à Donetsk pour monter sur les barricades devant l’administration régionale. Les autres se sont rassemblés devant la mairie et construisent des barricades pour défendre leur ville contre les "les troupes d’occupation de Kiev".

Une réunion du comité régional des syndicats de Donetsk est prévue cette semaine pour décider un appel à la grève générale.

Les "troupes de choc" du Parti des Régions, l’élite de la classe ouvrière refuse son extermination en tant que sujet politique et décide, petit à petit de se ranger au côté de la Résistance populaire du Donbass, pour défendre comme ils disent "notre pain, nos familles, notre ville, notre région" . En effet, ils se rendent compte que la mise au pas du Donbass a aussi pour objectif de laisser aller à l’abattoir prévu par le plan du FMI qui prévoit l’arrêt du financement des mines déficitaires et la privatisation de l’intégralité du secteur charbonnier.

Source : http://lemonderusse.canalblog.com/a...

5) Ukraine : stop aux exactions, assassinats, exécutions par pendaison filmées...

Cliquer sur le titre 5 ci-dessus pour accéder à l’article correspondant.

4) POURQUOI LE MASSACRE D’ODESSA A-T-IL SI PEU D’ÉCHO DANS LES MÉDIAS ?

Curieusement, le carnage qui a eu lieu à Odessa, où quarante séparatistes ont péri dans l’incendie de la Maison des Syndicats, soulève peu de réactions. Pourquoi deux poids deux mesures dans l’émotion et la protestation ?

Pourquoi le massacre d’Odessa a-t-il si peu d’écho dans les médias ? Imaginons que ce qui s’est passé à Odessa, le 2 mai, ait eu lieu à Maïdan, à Kiev. Imaginons que des révoltés ukrainiens cernés par les partisans de l’ancien régime se soient réfugiés dans la maison des syndicats et que cette dernière ait été incendiée par des forces hostiles, sous les yeux d’une police impassible. Imaginons que l’on y ait retrouvé une quarantaine de cadavres calcinés.

Que se serait-il passé ? L’émotion aurait été à son comble dans les capitales occidentales. Les gouvernements auraient crié au meurtre de masse commis par des sbires de Ianoukovitch. Ils y auraient vu la preuve manifeste de mœurs barbares dans une ville si près de l’Union européenne, à quelques heures de vol de Paris. Des intellectuels de renom auraient aussitôt pris l’avion pour Kiev afin de crier leur solidarité. BHL aurait déjà choisi sa chemise blanche spécial média. Des pétitions circuleraient. L’Europe condamnerait. Laurent Fabius invoquerait les valeurs universelles bafouées.

Et là ? Rien, ou presque. Pas de protestations, pas de dénonciations, pas d’admonestations, si ce n’est à l’égard de… Moscou — à croire que ce sont des espions russes déguisés en ukrainiens pro-occidentaux qui ont fait brûler ceux qui ne jurent que par la Russie éternelle. Certains, qui ne reculent devant rien, ne sont pas loin de le suggérer. Au nom de l’UE, Catherine Ashton a juste demandé une commission d’enquête pour savoir ce qui s’est passé ce jour maudit, comme si chacun l’ignorait. On connaît l’engrenage qui a conduit au face à face entre les séparatistes et les manifestants pro-Kiev. On sait que parmi ces derniers il y avait des activistes d’extrême droite du parti Pravy sektor. Ce sont eux qui ont incendié la Maison des Syndicats avant de regarder griller ceux qui y étaient pris au piège.

Des témoignages en font foi, des photos circulent, aucun doute n’est possible. Mais la presse met l’éteignoir, à l’instar du Monde, journal pour lequel quoi qu’il se passe, la conclusion est toujours la même : « La responsabilité russe est écrasante ». Qu’elle le soit en grande partie, d’ailleurs, c’est vrai. L’affaire de la Crimée en témoigne. Mais Poutine est-il le seul responsable d’une situation qui risque de tourner à la guerre civile ? Comment effacer la réalité de ce qui s’est passé à Maïdan où tout ne s’est pas résumé à une lutte entre des révoltés épris de justice et des agents stipendiés de l’ancien président ? Pourquoi la télévision française n’a-t-elle pas mené le travail d’investigation de la chaine de télé allemande ARD, selon laquelle nombre des morts de Maïdan avaient été abattus par des balles en provenance de leur propre camp ?

Sans tomber dans le discours de Moscou, qui rejoue le combat antifasciste de la Seconde guerre mondiale, comment ne pas s’inquiéter de la présence au plus haut niveau de représentants d’une extrême droite qui ferait passer Jean-Marie Le Pen pour un animateur de club de vacances ? Comment ne pas s’interroger sur un gouvernement dont la première décision a consisté à s’attaquer au statut du russe comme deuxième langue du pays ? Quand il a fait marche arrière, le mal était fait. C’était trop tard.

Depuis, la situation va de mal en pis. Dans la partie Est, la Russie alimente de toute évidence des éléments séparatistes sur lesquels elle peut jouer. A Kiev, ces derniers sont traités de « terroristes », comme si un révolté de la partie ouest était respectable et que son homologue de l’Est était méprisable. Surenchère contre surenchère. Simplisme contre simplisme. Tous les coups sont permis. Jusqu’où ?

Or, en France, les médias présentent cette situation d’une manière aussi caricaturale que pendant l’éclatement de l’ex-Yougoslavie. De même qu’à l’époque, il y avait les bons bosniaques et les méchants serbes, cette fois, il y a les bons ukrainiens (pro-européens même quand ils sont ultra-nationalistes) et les méchants ukrainiens (pro-russes et donc aussi détestables que le furent les soviétiques).

C’est le grand retour du manichéisme et du raisonnement binaire. La réalité n’est jamais analysée dans ses contradictions. Nul ne veut voir que l’UE et l’Otan jouent un jeu aussi dangereux que la Russie. A la radio comme à a télévision, l’histoire se résume à un raisonnement simple : l’ennemi public n°1, c’est Poutine.

Moralité : ceux qui se moquent de l’embrigadement médiatique à Moscou feraient mieux de balayer devant leur porte.

Source : http://2ccr.wordpress.com/2014/05/0...

3) La tuerie perpétrée par les fascistes pro-USA à Odessa ne doit pas rester impunie (Jacques Serieys)

Plusieurs vidéos courent sur le web prouvant la tuerie de type acte de génocide perpétré par les fascistes dans la Maison des syndicats d’Odessa où s’étaient réfugiés des "anti-Maidan".

Que ce bâtiment ait été incendié pour faire mourir tous ceux qui étaient présents à l’intérieur n’a pas troublé la larme facile des médias français, décidément revenus à l’atlantisme grégaire et sectaire de la guerre froide.

Que n’auraient-ils écrit si un dixième de ce qui s’est passé à Odessa l’avait été à Kiev contre les pro-Maidan.

Je suis particulièrement troublé par le fait que la police ne soit pas intervenue, que les pompiers ait été retardés

- alors que la vie d’au moins une centaine de personnes était en jeu

- alors que plusieurs défenseurs de la Maison des syndicats qui ont sauté par les fenêtres ont été abattu à l’arme à feu en tombant au sol

http://www.dailymotion.com/video/x1...

- alors qu’on pouvait s’attendre à une boucherie inhumaine dès que les fascistes se seraient emparés du bâtiment. Je glisse ici seulement la photo d’une dame enceinte étranglée avec un lacet dans la pièce d’où les fascistes ont brandi, en signe de victoire, le drapeau ukrainien (images reprises par tous les médias occidentaux).

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