Pour un moratoire sur le projet de barrage du Testet !

mercredi 17 septembre 2014.
 

C) "Pour un moratoire sur le projet de barrage du Testet !

La zone humide du Testet, refuge de biodiversité, est menacée de destruction par le projet de barrage sur la zone humide du Testet en forêt de Sivens. Un projet que vous avez décidé, Monsieur le Président, de passer en force pour irriguer l’agriculture intensive du département, contre l’avis de l’enquête publique, des associations d’expertises naturalistes, et de l’ONEMA (Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques). Des recours juridiques sont toujours en cours mais le déboisement que vous avez autorisé dès le 1er septembre ne cesse d’accélérer la destruction de cette zone et ce de manière irréversible.

L’opposition de citoyen-ne-s et d’élu-e-s s’exprime depuis plusieurs mois dans toute la région et même au-delà. La mobilisation pacifique fait l’objet d’une répression violente de la part des forces de l’ordre.

Dimanche dernier, plus de 1 200 personnes se sont réunies sur la zone et ont pu constater les dégâts causés par les abatteuses et les bûcherons.

Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, a rappelé que « les instructions du Ministère de l’Ecologie en matière de barrage sont d’encourager les retenues de substitution à condition de ne pas encourager l’agriculture intensive » et a missionné des experts pour évaluer le projet.

Nous, élu-e-s de Midi-Pyrénées, demandons que cessent ces violences incompréhensibles à l’égard des opposants au projet de barrage et qu’un moratoire soit signé sur les travaux, en attendant l’étude de l’ensemble des recours."

B) Dans le Tarn, la dictamolle vire à la dictadure

Source : http://www.lepartidegauche.fr/actua...

Les violences policières ont pris une tournure sans précédent dans le Tarn. En réponse à la mobilisation qui a réuni 1.200 personnes dimanche contre le projet de barrage de Sivens, le Président du Conseil général a décidé de frapper fort.

Lundi, après un blocage du site de plusieurs heures, les gendarmes mobiles, ont chargé très violemment. Gaz lacrymogènes, matraques, coups de pieds, de poings ont blessé plusieurs opposants. L’une d’entre eux a dû être transportée à l’hôpital.

Aujourd’hui, alors que l’annonce de la Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal d’envoyer une commission d’experts laissait espérer une suspension des travaux, le déboisement a repris à très grande échelle sous haute protection policière alors que le GIGN intervenait pour déloger les quelques opposants installés dans les arbres.

Pendant ce temps, une centaine d’opposants qui occupaient le Conseil général à Albi ont subi des violences allant jusqu’au matraquage dans l’enceinte même du bâtiment de la collectivité territoriale. Des policiers s’en sont même pris aux journalistes ainsi qu’à un élu qui tentait de s’interposer. L’occupation a pris fin à l’issue d’une expulsion musclée qui a fait quelques blessés.

Quel jeu joue la Ministre dont les décisions - modestes - mais permettant d’ouvrir le dialogue sont ouvertement bafouées par un potentat local, qui voit dans cette affaire le moyen d’assurer son élection comme sénateur avec le support des lobbies agro-industriels ? Le Parti de Gauche demande que les violences policières cessent immédiatement. Des élus irresponsables mettent en cause le fonctionnement même de nos institutions républicaines en attisant dangereusement les flammes d’une colère légitime devant leur autoritarisme. La Ministre doit imposer immédiatement un moratoire permettant au débat démocratique de s’installer.

A) Lo Testet (Tarn) : Déboisement par la force et gros mensonges !

Source : http://www.collectif-testet.org/

Ce 1er septembre 2014, le Conseil Général du Tarn a décidé de passer en force avec le soutien du nouveau Préfet.

Le déboisement de bois en limite de la zone humide a commencé sous la protection d’environ 200 CRS et gendarmes. Plus de 200 opposants, notamment des représentants d’associations écologistes, d’ATTAC et de la Confédération Paysanne, étaient sur place et ont tenté de freiner, en vain, l’avancée des tronçonneuses.

Les CRS écartaient les opposants avec des gaz lacrymogènes. Des affrontements ont eu lieu et il y a déjà quelques blessés ainsi que 7 interpellations (presque tous sont ressortis de leur garde à vue).

Les abatteuses, machines déboisant très vite, n’ont pu elles entrer sur le site du chantier qui était occupé, y compris par des tracteurs.

À 13h30, une manifestation (décidée à 11h30) devant le Conseil Général a regroupé une centaine de personnes. Après la rencontre avec les médias, une délégation de 5 personnes (1 membre du Collectif, 1 représentant de la Confédération Paysanne et 3 élus régionaux EELV) a pu rencontrer la directrice de cabinet du Conseil Général. Contrairement à ce qui est affirmé en introduction de l’interview de Thierry Carcenac, président du Conseil Général, dans le journal de France 3 Tarn, ce n’est pas lui qui a rencontré la délégation, il a préféré courageusement envoyer sa directrice de Cabinet qui lui a transmis ensuite les échanges…

Après avoir regretté l’absence d’élus du département (en dehors de Roland Foissac, conseiller général communiste, et partisan d’un moratoire du projet, qui a facilité la rencontre), les membres de la délégation ont demandé :

Un moratoire des travaux dans l’attente des 4 recours en justice et le retrait des forces de l’ordre.

L’organisation d’un véritable débat démocratique avec la communication de tous les éléments, dont les avis des scientifiques,

Le groupe a rappelé la responsabilité du Président du CG en cas de violences sur le site et au sujet de la santé des grévistes de la faim (qui en sont à leur 6e jour).

Dans un communiqué diffusé le jour du lancement de la grève de la faim, Thierry Carcenac a osé ce gros mensonge : « Devant l’échec des moyens légaux à leur disposition, des actions violentes et des occupations illégales sont menées par des individus sur le site de Sivens ». Thierry Gentilhomme, nouveau Préfet du Tarn (arrivé aujourd’hui !), lui a emboîté le pas ce lundi après-midi en déclarant à la presse que tous les recours des opposants avaient été épuisés.

Pourtant, ils savent parfaitement que plusieurs recours juridiques déposés par le Collectif et ses partenaires sont en effet en cours d’examen :

• Un recours au fond contre l’arrêté dit « Loi sur l’eau » du 3 octobre 2013

• Un recours au fond contre la déclaration d’utilité publique (DUP) du 2 octobre 2013

• Un recours au fond et en référé suspension contre l’arrêté de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées du 16 octobre 2013. La demande de suspension du projet devrait être appelée devant le tribunal administratif dans les 15 jours à venir.

Le 28 février 2014, Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, avait déclaré aux médias « que les recours déposés contre le projet de transfert d’aéroport de Nantes vers Notre-Dame-des-Landes devaient être examinés par la justice avant que les travaux ne puissent commencer » arguant du fait que « nous sommes dans un Etat de droit ». Ségolène Royal, Ministre chargée de l’Ecologie, a poursuivi cette politique.. Pourquoi l’Etat de droit ne s’applique-t-il pas alors dans le Tarn également ? Le Collectif demande à Ségolène Royal de geler ce projet très contesté jusqu’à ce que tous les recours déposés soient examinés par la justice !

Rappelons que plusieurs barrages construits par la CACG ont été condamnés de nullité après leur construction du fait que la justice avance moins vite que les bulldozers. Il en est ainsi du barrage de Gabas (dept. 64 et 65) et, plus proche de nous, de celui de Fourogue construit en 1998 sur le bassin de la Vère pour le Conseil Général du Tarn et qui a été déclaré illégal en 1999.

Concernant les impacts environnementaux du projet, la Préfète du Tarn a déclaré en mai que le barrage de Sivens est un « projet environnemental exemplaire ». En d’autres termes, le secrétaire général de Préfecture a répété le même mensonge le 27 août sur France 3 Tarn en déclarant que « toutes les mesures de compensation ont été prises ». Dans notre communiqué du 20 mai 2014 « un projet exemplaire... du mépris de la Préfète envers les experts et les citoyens », nous avons déjà fait la démonstration que les représentants de la Préfecture manipulaient l’opinion publique.

Face à ce passage en force et à tous ces mensonges, le Collectif appellent ses adhérents et sympathisants à poursuivre et renforcer la mobilisation contre le déboisement qui est en cours.

Pour rejoindre le Collectif sur place, rendez-vous au carrefour de Barat (Voici le plan d’accès en PDF) où vous serez accueillis.

De nombreux médias couvrent désormais ce dossier (TF1, France 2, France 3 national, France Inter, L’humanité, etc). Une mise à jour sera faite dès que possible sur la page web dédiée.

Nous comptons sur votre mobilisation !


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