Julie Gayet ou Marine Le Pen ?

mardi 18 mars 2014.
 

Le titre de « Libé » est, comme d’habitude, fait pour nuire. Il donne une idée de l’agonie intellectuelle de la gauche branchouille devant les défis du moment. Agonie dont la mort lente du « journal » est un symptôme symbolique. Le même jour, et à la même heure, avait lieu le procès qu’intente Julie Gayet à Closer. Devinez où était la masse médiatique, éthique indépendante et avide de faire valoir le droit d’informer ? En d’autres temps ils auraient été tous devant la dix-septième chambre où se débattait la question du droit de qualifier politiquement de « fasciste » ceux qui le sont. Un moment de la lutte contre l’extrême droite en France.

Aujourd’hui ils sont presque tous à l’affut d’un fait divers people. Je trouve cela significatif aussi de ce qu’est notre temps. Et de l’hypocrisie des effarouchés de commande devant le Front national. Je n’ai pas eu trop de mal à compter les messages de soutiens : j’en ai reçu fort peu et aucun des solfériniens ni de leurs bagages accompagnés si prompt à me faire la leçon à propos du combat contre l’extrême droite. Diverses autres variétés de donneurs de leçon et de bavards maîtres en stratégies de lutte contre le Front national doivent estimer que la question ne mérite pas leur attention. D’ailleurs, ils doivent penser que « fasciste » est une invective inadaptée, pas habile, pas polie, pas efficace. Tout irait tellement mieux si l’on se mettait à leurs genoux pour recueillir les conclusions de leur sublime bavardage.

Pourtant, ce procès fut un haut moment d’explications. J’y reviendrai sans doute bientôt. Mais, pour l’heure, je renvoie vers le post de mon camarade Alexis Corbière, observateur présent au procès comme secrétaire national du PG en charge de la lutte contre l’extrême droite


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