Patronat et Gouvernement main dans la main contre les salariés de Mory Ducros

dimanche 9 février 2014.
 

Le gouvernement tombe de plus en plus bas dans son soutien aux actionnaires contre les salariés. il n’hésite plus aujourd’hui à jouer de la division de ces derniers de la façon la plus scandaleuse qui soit. La palme de l’indécence revient cette fois à Arnaud Montebourg.

A grands renforts de communication, ce dernier a voulu se faire le sauveteur de l’entreprise Mory Ducros. En réalité le PSE qu’il a voulu imposé de tout le poids de son autorité ministérielle est un marché de dupe. Alors que la mauvaise gestion des dirigeants de cette entreprise de transports est engagée, ce sont les salariés qui paient la note : 2100 emplois préservés contre 3000 licenciés sans compter 2000 en sous-traitance. Il s’agit en réalité d’une véritable liste noire puisqu’on y retrouve quasiment tous les syndiquées. Pire le licenciement de presque tous les conducteurs laissent mal augurer de l’avenir productif de l’entreprise. Enfin, Arnaud Montebourg met en avant l’aumône faite aux licenciés soit 30 % de plus d’indemnités que ceux prévus au départ. Ce qui donne en moyenne une prime de 10 000 euros. Ils sont décidément trop charitables…

Les salariés ont tellement apprécié la performance du superman du redressement improductif qu’ils ont refusé massivement ces propositions.

C’est là que le pire commence. Car cette aumône est doublée du plus vil des chantages : si aucun des deux plus importants syndicats ne signe, l’entreprise sera liquidée lors du passage du dossier devant le tribunal administratif de Pontoise le 4 février.

Pour préparer l’affaire, la direction a déjà suscité une soi-disant colleclif de salariés exigeant de leurs syndicats qu’ils signent l’accord. L’humanité a révélé la manipulation médiatique faite de pression de l’encadrement notamment vis-à-vis du personnel censé sauver son emploi. Mais rien n’y a fait. CGT comme CFDT refusaient le 4 février de signer le PSE.

Les syndiqués de la CGT et CFDT se sont donc retrouvés devant ce tribunal en présence de membres du Parti de Gauche dont Eric Coquerel, Secrétaire national, et Philippe Juraver, membres du BN et des militants du Val D’Oise venus leur apporter notre soutien.

Voilà qu’en plein milieu de séance, le tribunal s’est interrompu pour exiger d’un des deux syndicats présents qu’il signe faute de quoi l’entreprise n’existerait plus ! Refus des deux. Mis sous pression, c’est finalement la branche CFDT Transport qui a signé l’accord après avoir dessaisi le négociateur délégué syndical du groupe transporteur sur place !

Ce mécanisme a été permis par le gouvernement. Le lendemain de son recul devant la droite avec le retrait de la loi famille, quelques semaines après les cadeaux annoncés au MEDEF à travers le pacte de responsabilité, quelques mois après avoir cédé aux « bonnets rouges », ce gouvernement montre une fois de plus qu’il a choisi son camp. Il le fait maintenant de la façon la plus sordide. Sanctionnons-le !


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