José Bové porte-drapeau d’une désobéissance civile nécessaire (campagne José Bové)

dimanche 18 février 2007.
 

José Bové porte-drapeau d’une désobéissance civile nécessaire La Cour de cassation en rejetant le pourvoi de José Bové ce 7 février a rendu définitive sa condamnation à quatre mois de prison ferme pour avoir fauché du maïs transgénique cultivé en plein champ en juillet 2004 à Menville en Haute-Garonne.

Bové ne perd pas ses droits civiques pour autant, il a déjà effectué de la prison en 2003 pour fauchage de plants transgéniques et en 2002 et 1999 pour avoir démonté un restaurant McDonald’s à Millau.

La procédure de l’application des peines peut repousser la détention de notre candidat de plusieurs mois, une fois passées les élections.

Nous considérons hautement honorable de ne pas se soumettre au pillage et à la dévastation programmées de la planète par les firmes agro-semencières transnationales qui appauvrissent la diversité biologique et entreprennent de rendre dépendants les paysans de toute contrée de leurs pesticides et herbicides pollueurs.

Nous portons toute notre estime et notre solidarité à ceux qui pratiquent la désobéissance civile quand la santé non seulement de leurs concitoyens mais celle de leurs congénères est mise en péril par des expérimentations en champ ouvert d’hybrides végétal-animal.

Les procédures qui vérifient l’innocuité sur animal des plantes transgéniques ne sont pas ni transparentes ni valides scientifiquement mais elles satisfont apparemment une commission désignée par le ministère de l’Agriculture.

Il n’existe aucun bénéfice majeur de culture de tels organismes qui justifierait l’omission du principe de précaution.

Bien au contraire, le rapport bénéfice sur risque, toujours évalué pour la mise sur le marché de médicaments puis pour leurs administration, est en défaveur d’une alimentation avec OGM, compte tenu de quelques recherches non biaisées statistiquement qui indiquent la survenue de lésions sur des organes de mammifères rongeur.

Selon l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »

Le caractère normatif ce cette disposition a été validé par le Conseil Constitutionnel français en juillet 1971 dans sa façon d’apprécier la question des associations politiques. Dans ce cas précis, désobéir et s’opposer aux intérêts des multinationales prédatrices est un devoir supérieur et le rendu de la Cour un symptôme de la vassalisation de l’intérêt public à quelques intérêts privés.


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