PSA : 21 millions d’euros de bonus pour le départ en retraite du PDG

mercredi 27 novembre 2013.
 

Au lendemain de l’adoption de la contre-réforme des retraites qui va encore un peu plus étrangler les salariés, le grand patronat se sert directement dans le plat. 21 millions d’euros ! C’est la somme faramineuse révélée par la CGT de la provision effectuée par PSA pour offrir une retraite chapeau au président de son directoire sur le départ Philippe Varin.

Celui-là même qui s’est goinfré de 1,3 millions d’euros de salaire annuel verra donc se prolonger le festin même après son départ. Dans le même temps, plus de 8000 postes sont en passe d’être supprimés chez PSA et les salaires sont gelés pour les années à venir.

Pierre Moscovici va-t-il longtemps continuer à défier l’évidence et faire confiance à « l’auto-régulation exigeante » qui n’est rien d’autre que le renoncement à encadrer les rémunérations des nouveaux Picsou ?

Lâchement, le gouvernement se met dans la main d’une pseudo commission de déontologie du Medef qui ne peut que servir les siens.

L’Etat, qui envisage de rentrer au capital de PSA, doit prendre dès à présent des engagements clairs pour mettre fin à cette gabegie, chez PSA et ailleurs.

Dimanche 1er décembre, c’est pour la révolution fiscale, l’annulation de l’augmentation de la TVA et contre les accapareurs que le peuple défilera sous le portique du Medef installé à Bercy.

Communiqué du Parti de Gauche - François Cocq

A) PSA : 21 millions d’euros pour Philippe Varin

Philippe Varin qui sera remplacé à sa tête par Carlos Tavares, l’ex numéro 2 de Renault, devrait toucher 21 millions d’euros de retraite chapeau. Un cadeau obscène alors que la direction vient de faire signer un accord compétitivité-emploi terrible aux employés.

Après les 11200 suppressions de postes, le chantage à l’emploi, après avoir accepté de travailler plus, le gel des salaires, la mobilité imposée et la flexibilité des horaires, les salariés de PSA devraient digérer la retraite chapeau de 21 millions d’euros de leur PDG sur le départ après 4 années à la tête de PSA, une prime de plus de 5 millions par an. Selon le terrifiant calcul du Lab d’Europe 1, c’est 1750 fois la prime de départ prévue pour un salarié d’Aulnay licencié.

Ce qui choque également c’est que la direction a d’ores et déjà assuré que ce changement à la tête de PSA « n’impliquerait aucun changement de politique menée par M. Varin ». C’est-à-dire décrypte la CGT, « le choix de la globalisation à marche forcée, avec le passage en cours de 2 usines à 6 en Chine, la délocalisation de la production des véhicules de segments B hors premium, la sous-traitance à l’étranger… ».


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