Les adhérents au PCF à Paris, avec le soutien de la direction nationale de leur parti, ont voté à 57% pour présenter une liste commune dans la capitale avec le Parti socialiste. Ils trahissent le peuple. Ces communistes vont faire alliance avec le gang de Solferino. Ils vont faire liste commune avec les socialistes qui votent l’austérité, ne font rien contre le chômage, cassent les retraites et la Sécurité sociale, préparent l’Acte III de la décentralisation qui va affaiblir les libertés communales, négocient le Pacte transatlantique pour l’investissement et le commerce qui va accélérer le libre-échange, jettent de l’huile sur le feu en Syrie…
Ce double langage du PCF est révoltant qui, nationalement, fait de nombreuses déclarations contre l’austérité, et qui dans certaines villes comme Paris, Nantes, Toulouse s’allie avec ceux qui organisent l’austérité. Quelle politique politicienne ! Quel beau cadeau fait au Front national ! Les misérables arguments invoqués par la direction du PCF à Paris tiennent au fait qu’elle aurait obtenu 13 postes de conseillers de Paris (contre 8 aujourd’hui) et 32 postes de conseillers d’arrondissement. En outre, les socialistes ont promis 30% de logements sociaux à horizon de 2030, une taxe sur les résidences secondaires, des embauches nettes de personnel titulaire, la non-remise en cause du service public dans les arrondissements qui fonctionnent en régie pour la collecte des déchets. Des miettes…
L’enjeu des élections municipales est de sanctionner le gouvernement PS-EELV qui mène une inacceptable politique d’austérité. Cet enjeu est national, il n’est pas simplement local. Le projet d’Acte III de la décentralisation, présenté par le gouvernement, vise à affaiblir la démocratie communale et à éliminer l’échelon départemental, au profit de « métropoles » et de régions conçues dans le seul but de favoriser l’ « attractivité » des territoires, placées ainsi en concurrence les unes contre les autres. Du coup, l’échelon national sera marginalisé, c’est la stratégie de la Commission européenne avec les euro-régions qui modèlera les territoires et diluera encore un peu plus la souveraineté populaire. Il serait alors parfaitement hypocrite de prétendre que seuls les enjeux locaux devront être mis en avant lors de ces élections municipales. Car si les objectifs de la politique gouvernementale et européenne deviennent réalité, on ne pourra plus se poser la question des enjeux locaux tout simplement parce que le « local » n’aura plus aucune marge de manœuvre.
Les communistes parisiens, pour quelques places, ont été littéralement achetés par le PS.
Le M’PEP, par conséquent, appelle à ne pas voter pour la liste PS – PCF – EELV (éventuellement), majoritairement composée de candidats PS et EELV (éventuellement). D’une façon générale en France, le M’PEP n’appellera évidemment pas à voter pour les listes UMP, UDI et MoDem qui ont mené la même politique d’austérité lorsqu’ils étaient dans la majorité de Nicolas Sarkozy quand ce dernier était président de la République, et qui proposent aujourd’hui de passer à l’hyper-austérité s’ils reviennent au pouvoir. Le M’PEP n’appellera pas, bien sûr, à voter pour les listes du FN, au nom du refus du racisme et de la xénophobie. Sur le plan économique, le FN dénonce l’austérité dans les mots, uniquement pour attraper des voix dans la plus pure tradition politicienne et électoraliste, alors que son programme, s’il était appliqué, enfoncerait la France encore un peu plus dans la crise
Le M’PEP appellera à voter, au cas par cas, pour des listes portant des projets nationaux et locaux susceptibles de provoquer des brèches dans les politiques d’austérité.
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