Le 22 octobre 1973 le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l’unanimité la résolution 338, suite au déclenchement de la guerre du Kippour. Le texte demande le cessez le feu entre Israël, l’Egypte et la Syrie, l’ouverture de négociations entre toutes les parties en guerre, et surtout l’application par Israël de la résolution 242.
Cette dernière a été votée le 22 novembre 1967, après la guerre des Six Jours. Elle demande le retrait d’Israël de la bande de Gaza, de la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, et du plateau du Golan occupés par Tsahal suite à son attaque du 5 juin contre l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. Le texte exige « le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit […], et le respect et la reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, à l’abri de menaces ou d’actes de violence ». La résolution vise à la reconnaissance mutuelle d’Israël et de la Palestine, qui passe par « le retrait des territoires occupés ».
Ce dernier point fait l’objet d’une controverse née d’une subtile différence entre les textes anglais et français (tous deux officiels) qui parlent de retrait « des » territoires occupés en français et « from occupied territories » (« de » territoires occupés) en anglais. Les gouvernements israéliens s’appuient depuis sur la version anglaise qui à leurs yeux légitimerait de conserver certains territoires occupés.
Dès qu’il est question du conflit Israélo-Palestinien, ce texte de référence pour le droit international est invariablement violé par les gouvernements promouvant l’occupation illégale des colonies. La situation n’a pas cessé d’empirer depuis les années quatre-vingt-dix avec la droitisation exponentielle des gouvernements israéliens.
C’est sur cette base que la coalition de droite et d’extrême droite qui dirige actuellement Israël annonce régulièrement de nouveaux projets de colonisation. Cela sape les espoirs d’une paix basée sur la « solution à deux Etats ». Et cela enfonce Israël dans le rôle d’un « Etat voyou » vis-à-vis du droit international.
Aigline de Causans et Théophyle Malo
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