Ce jeudi 20 décembre, les budgets de Toulouse-Métropole et du Conseil régional Midi-Pyrénées ont été votés. Lors des deux assemblées, les élus du PG ont dénoncé l’austérité imposée par le gouvernement et le désengagement de l’État dans les collectivités locales.
En effet, la loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 jusqu’à 2017 entérine le gel puis prévoit une baisse des dotations de l’État aux collectivités locales. C’est en tout 2,5 milliards d’euros sur deux ans qui ne seront plus distribués avec des conséquences directes sur l’économie locale. Pour la seule ville de Toulouse, au moins 12,5 millions seront perdus sur trois ans.
Au Conseil régional, le Front de gauche a déposé six amendements pour renforcer l’aide aux populations en difficulté dans cette période compliquée. L’ensemble des amendements ont été refusés sans débat. Les élus du PG, ainsi que la majorité des élus du Front de gauche se sont donc abstenus.
À Toulouse, le PG a demandé une dissociation de vote entre les recettes et les dépenses. Jean-Christophe Sellin, conseiller municipal PG, s’est donc abstenu sur les recettes pour dénoncer un État qui « organise sa propre paupérisation ».
3) Communiqué de presse en date du 21 décembre 2012
Elus du Front de Gauche, nous avons participé de façon autonome et conquérante aux débats budgétaires dans la majorité régionale.
Après la volonté de changement exprimée par les français à l’occasion des élections présidentielles et législatives, nous aurions souhaité pouvoir voter un budget qui relance les interventions régionales pour l’activité économique, la solidarité et la transition écologique.
Les élus Front de Gauche ont bataillé contre l’acceptation du cadre austéritaire imposé par le gouvernement. Le plan de réduction des dépenses publiques de 60 milliards d’euros en 5 ans, le gel puis la baisse de 2,5 milliards des dotations aux collectivités, ne peuvent conduire qu’à une contraction de l’activité économique, à l’asphyxie de territoires, à l’augmentation du chômage et de la précarité. Nous refusons la perspective d’une austérité décentralisée.
Alors que le Conseil Régional Midi Pyrénées est une des Régions les moins endettées de France, bénéficiant de marges budgétaires pour développer des choix dynamiques, nous regrettons le resserrement de budgets qui impactent directement la vie des gens et des bassins de vie comme les politiques territoriales, la politique de la ville, l’agriculture, la culture ou l’action sociale. La crise n’impose pas la contraction des politiques à l’échelle régionale mais au contraire, de nouvelles interventions en défense de l’emploi et la mise en place d’un bouclier social face à l’austérité.
Les élus Front de Gauche ont tout de même gagné un premier pas vers la tarification sociale de la restauration scolaire des lycéens avec un budget de 500 000 euros débloqué pour le « fond social lycéen ». Ils ont aussi obtenu que le Conseil régional prenne toutes les mesures pour demander le remboursement des 197 millions de charges nettes non compensées depuis 2005 par l’Etat.
Les élus Front de Gauche ont déposé 6 amendements budgétaires en Assemblée Plénière, notamment pour supprimer les financements facultatifs aux lycées privés car l’argent public doit aller en priorité au service public. Nous déplorons la manœuvre d’obstruction au débat démocratique des groupes PS et PRG qui ont annoncé voter contre tous les amendements du Front de Gauche et d’EELV avant même de les avoir examinés en Assemblée plénière.
Tout en prenant pleinement notre place dans la majorité régionale, nous affirmons notre volonté de construire avec tous ceux qui attendent le changement, une alternative écologique et sociale à l’austérité.
Nicole FRECHOU, Martine PEREZ, Guilhem SERIEYS, Marie-Pierre VIEU, conseillers régionaux
2) Déclaration politique de Jean-Christophe Sellin au Conseil d’agglomération Toulouse Métropole ce 20 décembre 2012
https://docs.google.com/file/d/0Bwg...
1) Région Midi-Pyrénées : les élus du Front de Gauche bataillent contre l’austérité
Les élus de gauche sont face à leurs responsabilités pour agir face à la crise économique et sociale. Cette période devrait être celle de la relance des projets de nos territoires et de la réponse aux besoins croissants des français et de Midi-Pyrénéens.
A l’inverse, le gouvernement fait le choix de l’austérité avec une réduction des dépenses publiques de 60 milliards en 5 ans et une augmentation de la TVA qui touchera fortement les ménages. Il prolonge le gel des dotations d’Etat aux collectifs locales décidé sous la droite et a même annoncée leur baisse de 2,5 milliards.
Le Front de gauche refuse cette situation d’austérité imposée et d’y consentir. Ils réclament au gouvernement une réforme globale de la fiscalité et la compensation réelle des charges transférées à la Région depuis 2005 qui s’élèvent à 192 millions d’€. Ils demandent à la majorité régionale de ne pas accepter sous Hollande ce qu’elle refusait sous Sarkozy. Les moyens existent pourvu que l’on ose taxer les revenus du capital au même niveau que ceux du travail.
Les élus Front de Gauche ont obtenu que le budget de la Région ne baisse pas et des avancées dans les discussions budgétaires pour préserver des politiques qui impactent directement la vie des gens. Pour autant, ils regrettent le manque d’ambitions nouvelles et les baisses de crédits dans des chapitres comme la santé, l’action sociale ou l’agriculture.
Les élus Front de Gauche font maintenant deux propositions de solidarité et d’égalité républicaine pour un budget satisfaisant. D’une part, une tarification sociale de la restauration scolaire proposée à hauteur de 1 million d’€ pour contribuer à lutter contre la précarité grandissante. D’autre part, la fin des subventions facultatives aux lycées privées évaluée à 1,3 million d’€ car il ne saurait être question de diminuer des interventions de la Région sans commencer par appliquer strictement la loi en ce domaine. Les élus Front de Gauche ont l’ambition de convaincre et de permettre à notre Région d’être à la hauteur des attentes de nos concitoyens.
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