Cantonale de Brignoles (Var) : Election de Claude Gilardo (FG-PCF) face au FN

samedi 7 juillet 2012.
 

A l’occasion de la cantonale partielle dans le Var qui l’opposait au candidat du FN, Claude Gilardo maire communiste de Brignoles a remporté hier le siège de conseiller général dans le Var.

Je tiens à féliciter Claude Gilardo ainsi que tous les militants qui l’ont soutenu et qui ont rendu cette élection possible face à l’extrême droite.

C’est une très belle victoire que cette élection du maire communiste de Brignoles, candidat unique de toute la gauche et ce, malgré l’attitude détestable de l’UMP qui n’a donné aucune consigne de vote au 2ème tour.

Voilà qui en dit long sur les passerelles désormais bien visibles entre l’UMP et le FN.

Cette élection est aussi et surtout la reconnaissance du travail impulsé par claude Gilardo pour le développement social et solidaire de Brignoles, ville dont il est Maire.

Le PCF et ses partenaires du Front de gauche se sont battus tout au long de la campagne présidentielle et législatives pour faire barrage à l’extrême droite. L’élection de Claude Gilardo dans le Var est le symbole de cette lutte et la preuve que, face au danger, l’union de toutes les forces de gauche est la garantie de la victoire.

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF,

1) Brignoles : le Front de gauche affronte le FN

Le candidat de la «  gauche rassemblée  », Claude Gilardo, en appelle aux républicains pour reprendre à l’extrême droite, dimanche, le siège de conseiller général du Var obtenu, en 2011, avec 5 voix d’écart.

Brignoles, envoyé spécial. Après que son élection a été invalidée pour irrégularités, il n’a fait ni réunion publique ni tractage ou boitage. Sa campagne s’est résumée en collage de quelques affiches. Et pourtant, Jean-Paul Dispard, conseiller général sortant FN, a obtenu 34,9 % des voix lors du premier tour, le 24 juin, de l’élection cantonale partielle de Brignoles, dont le second tour a lieu dimanche. Trois jours après, toujours pas l’ombre d’un militant FN au marché de la place Caramy écrasée de soleil. Paradoxalement, pour William Mathivet, le secrétaire de la section locale du PCF, c’est la preuve que «  maintenant, la plus “petite” des élections est très politique car elle se joue sur des thèmes nationaux, emploi, pouvoir d’achat, Europe…  »

Distribuant la plaquette programme de Claude 
Gilardo, candidat de la «  gauche rassemblée  » dès le premier tour et arrivé en tête avec 40 % des voix, les militants PS Marie-José et Serge esquissent une explication  : «  La stratégie de la peur et, ici, notamment de la peur de l’Arabe, hélas, fonctionne bien.  » D’autant qu’ici, les liens de solidarité et d’entraide se sont distendus depuis la fermeture, en 1990, des mines de bauxite. «  Toute une culture ouvrière s’est dispersée  », résume le militant communiste qui ne rejette pas la comparaison entre Brignoles et Hénin-Beaumont. Car cette banalisation du néofascisme s’est accentuée par la prise de position de la candidate de l’UMP. Fidèle à la ligne Copé, elle appelle à ne voter ni pour Gilardo ni pour Dispard, qu’elle fourre honteusement dans le même sac «  extrémiste  ». Pas de «  désistement républicain  » donc, dimanche prochain, à Brignoles. Le candidat et maire communiste se plaît, quand même, à rappeler qu’aux dernières législatives, il avait, lui, appelé à «  faire barrage au FN  » en votant, donc, pour la députée sortante (UMP) Josette Pons «  avec laquelle, explique-t-il, malgré nos divergences, nous avons lutté pour sauvegarder notre hôpital public  ».

Résultats 1er tour  : Abs  : 61,9 %. Gilardo (PCF) 39,6 %  ; Dispard (FN) 34,9 %  ; Giusti (UMP) 25,4 %.

Rappel 1er tour mars 2011  : 
Abs  : 56,9 %. Gilardo (PCF) 31,5 %  ; Dispard (FN) 33 %  ; Rousseaux (UMP) 23,7 %  ; Igyarto-Arnoult 
(EELV) 11,8 %.

Harlem désir soutient gilardo

Le numéro 2 du PS, Harlem Désir, est venu jeudi dans le Var soutenir le candidat de la gauche rassemblée, le maire PCF de Brignoles, Claude Gilardo. Il a, à cette occasion, appelé la droite à faire barrage à l’extrême droite dans ce scrutin, la candidate UMP, éliminée au premier tour, ayant refusé de le faire. «  Les leaders de l’UMP récusent la “buissonisation” (du nom de Patrick Buisson, l’ex-conseiller d’extrême droite de Nicolas Sarkozy – NDLR ) et refusent la “front nationalisation” de la droite, mais, dans le Var, l’UMP renvoie dos à dos le candidat de la gauche et le candidat du FN  », s’est-il exclamé. «  L’UMP doit prendre ses responsabilités  », a poursuivi Harlem Désir, rappelant le «  triste bilan  » d’ex-élus FN dans le Var, comme à Toulon. À l’inverse, Claude Gilardo «  porte des projets de développement de son territoire, rassemblant au-delà des clivages politiques  », a ajouté le responsable du PS.

Philippe Jérôme


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