Faudrait-il accepter la fin de l’Ecole publique ? Le projet de décret de "réforme" du statut de professeur du second degré risque d’être publié d’ici la fin du mois de janvier 2007.

Il prévoit que les personnels travailleront plus pour le même salaire (suppression des décharges horaires), et seront susceptibles également d’exercer leurs missions sur plusieurs établissements sans aucune limitation de distance entre lesdits établissements.

Il prévoit encore et surtout que les personnels enseignants pourraient se voir imposer des enseignements dans des disciplines qu’ils ne maîtrisent en aucun cas, en application de décision purement administratives. De même, si le projet Robien entrait en application, des missions qui n’ont rien à voir avec l’enseignement pourraient également leur être imposées. Il s’agit non pas de bivalence, mais de POLYVALENCE, dont le seul intérêt est financier : personnels et élèves en feront les frais.

N’IMPORTE QUI FERA AINSI N’IMPORTE QUOI. Ce que Robien qualifie de "réforme" est une DESTRUCTION.

Ce sont déjà près de 30 000 postes d’enseignants qui ont été supprimés depuis les cinq dernières années. Le projet Robien cherche à contraindre le budget de l’Education nationale dans le cadre de la LOLF, qui définit une enveloppe globale, dans l’optique du respect absolu des critères du "pacte de stabilité" de l’Union européenne.

Si l’attaque contre les personnels est d’une gravité sans précédent, avec la mise à sac des qualifications et du statut, c’est la société française dans son ensemble qui est concernée. Car ce décret serait vraiment le début de la fin pour l’Ecole publique, tant la dégradation de son fonctionnement, déjà très perturbé au quotidien, serait rapide après son entrée en vigueur.

Faudrait-il accepter ?

MOBILISATION MASSIVE LE 20 JANVIER 2007 A PARIS POUR LA MANIFESTATION NATIONALE DE DENFERT ROCHEREAU A BASTILLE, VIA ODEON.