Le 20 mars, les profs partout dans la rue. Grève et actions dans tout le pays (communiqué SNES)

mardi 20 mars 2007.
 

Le 20 mars grève et actions dans tout le pays

Abrogation du décret de Robien et rétablissement des postes supprimés

Pour faire passer le message aux gouvernements actuel et futur

A la veille de la période des vacances par zones du mois de février, la situation paraissait claire. Nous étions dans le second degré dans une phase de mobilisation très importante se traduisant à la fois par des temps forts (grèves des 18 décembre et 8 février, manifestation nationale à Paris du 20 janvier) et aussi par une action plus continue avec l’implication d’un nombre de plus en plus grand d’établissements dans l’opération « à chaque établissement son action contre le décret de Robien », avec notamment des reports ou boycott de bacs blancs. Face à un De Robien se refusant à prendre en considération ce que la profession s’acharne à lui dire dans l’unanimité depuis 6 mois, une évidence s’imposait à tous : il faut continuer. C’est ce qu’avait exprimé l’intersyndicale du second degré le 8 février dernier.

Un mois plus tard, la situation s’est compliquée. La réunion de l’intersyndicale du 6 mars a mis en évidence des interrogations sur l’état d’esprit des collègues, sur l’effet des vacances, de la publication du décret, d’échéances électorales qui en se rapprochant réduisent de jour en jour le poids du gouvernement actuel. Certaines organisations en tirent la conclusion qu’une nouvelle grève ne serait pas pertinente et qu’il faut centrer l’action sur l’appel aux candidats. D’autres pensent que la manifestation nationale pour interpeller G. de Robien est incontournable mais font l’impasse sur les contraintes de financement et d’organisation inhérentes à une telle entreprise. Dans ces conditions, la démarche de l’intersyndicale devrait se limiter à l’élaboration d’une lettre ouverte aux parents d’élèves.

Pour sa part, le Bureau national du SNES (réunion du 6 mars et téléconférence du 8 a constaté que les actions de rassemblements organisées dans les départements et les académies, notamment contre les suppressions de postes allaient se poursuivre partout au mois de mars. Il a aussi constaté que les enseignants, en rentrant de vacances, faisaient toujours preuve de la même combativité en s’engageant dans de nombreuses actions d’établissement, notamment contre des DHG dramatiquement insuffisantes. Partout, se manifeste aussi une exaspération toujours aussi forte contre le décret dans toutes ses dimensions (premières chaires et heures de décharges, bivalence, affectations sur plusieurs établissements) et contre le mépris que nous oppose le ministre. Le BN propose donc un nouveau temps fort, point d’orgue d’actions locales qu’il faut impérativement poursuivre et amplifier. Il propose que le mardi 20 mars, les profs soient partout dans la rue, dans les gares, les zones piétonnières, auprès des pouvoirs publics (IA, rectorats, préfectures, mairies) et auprès des représentants des partis politiques, bref partout où ils peuvent aller à la rencontre de l’opinion publique pour lui expliquer le sens de notre combat. C’est ainsi que cette journée de grève, à laquelle plusieurs syndicats s’apprêtent à se joindre, permettra de faire passer un message parfaitement clair au gouvernement actuel comme à celui qui sortira des urnes : il faut abroger le décret et rétablir les postes supprimés.


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