Copé - Fillon, la guerre est déclarée à l’UMP

lundi 28 mai 2012.
 

La guerre pour la succession de Nicolas Sarkozy est officiellement ouverte ; François Fillon vient de la déclarer. Dans un entretien au Figaro Magazine, l’ex-Premier ministre parachuté à Paris pour les législatives affirme : "Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n’y a plus à l’UMP de leader naturel."

"Donc, il y aura une compétition, prévient-il. Mais la compétition ne signifie pas la division", prévient-il dans une allusion à sa rivalité avec le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé. L’ex-élu de Sarthe, qui a subtilisé la candidature UMP dans la 2e circonscription de Paris à Rachida Dati, assure qu’il prendra "toute sa part, avec d’autres", à la "compétition" pour prendre les rênes de l’UMP, excluant par ailleurs de briguer la tête du groupe à l’Assemblée nationale.

La présidentielle 2017 en ligne de mire

Alors qu’on lui prête des ambitions pour la reconquête de la mairie de Paris en 2014, François Fillon semble s’éloigner de ce rallye : "Après avoir dirigé une ville, un département, une région, et avoir été cinq ans à Matignon, j’ai indiqué depuis plusieurs années déjà que j’aspire à relever un autre défi."

Appelant au "rassemblement de la droite et du centre pour empêcher la mise en œuvre d’un programme dangereux pour la France et gagner les élections de 2017", l’ex-locataire de Matignon tente ainsi de regrouper derrière son panache les centristes et autres gaullistes qui ne se retrouvent pas dans la ligne plus (extrême) droitière de Jean-François Copé ou de la Droite populaire.

Le congrès UMP s’annonce saignant

Alors qu’on lui demande ce que sera le rôle du président de l’UMP, François Fillon répond : "Son rôle sera de rassembler, construire un projet, susciter un espoir, incarner une alternative." Ils se pose surtout en recours contre un risque d’éclatement de l’UMP qu’il pressent, "aggravé par la défaite présidentielle" et qui le "serait encore plus en cas de mauvais résultats aux législatives".

Cette guerre de succession devrait se régler au plus tard à l’automne 2012. Selon les statuts du parti, l’UMP a quatre à six mois pour organiser un congrès et nommer un président.


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