Nicolas Sarkozy fait de la présidentielle un référendum personnel

lundi 12 mars 2012.
 

Le président de la République pour encore 45 jours a confirmé son nouveau goût pour les référendum en liant son sort d’homme politique au résultat de l’élection présidentielle. "Si les Français devaient ne pas me faire confiance, est-ce que vous croyez vraiment que je devrais continuer dans la vie politique ? La réponse est non", a t-il assuré sur BFMTV et RMC ce jeudi matin. Electeurs, un petit effort donc, et vous en aurez fini avec le sarkozysme.

Dans une sorte de chantage affectif, le candidat à l’UMP a réaffirmé ce matin qu’il "irait faire autre chose" en cas de défaite le 6 mai prochain. Il avait déjà fait ce genre de confidence, notamment en marge d’un récent voyage en Guyane, mais jamais publiquement. "Ces carrières qui n’en finissent pas (...), ça empêche des jeunes de monter", a estimé Nicolas Sarkozy, en référence à Valéry Giscard-d’Estaing. "On s’habitue au pouvoir, ce qui est toujours une très mauvaise chose. Donc, c’est très simple. Je dis aux Français : ’’Je me battrai de toutes mes forces pour avoir votre confiance, pour vous protéger, pour vous conduire, pour construire la France forte. Mais si tel n’est pas votre choix et bien je m’inclinerai’’ et c’est ainsi, et j’aurais fait une très belle vie politique."

Hollande : "Je ne suis pas dans une exhibition personnelle"

"Je ne suis pas dans une espèce de proclamation personnelle, d’exhibition personnelle, ce n’est pas mon sort qui est en cause, c’est celui de la France", lui a rétorqué le candidat socialiste. "En ce qui me concerne, ma vie est dans le service de mes concitoyens et je continuerai d’une autre façon, si je ne suis pas élu, à effectuer mon travail auprès de mes concitoyens."

Quant au vice-président du MoDem, parti du candidat centriste François Bayrou, il a estimé que les propos de Nicolas Sarkozy sur son avenir reflétaient un manque de confiance. "On ne sent pas (...) un Nicolas Sarkozy très confiant (...) "Il en tire peut-être lui-même les conséquences", a déclaré Jean-Luc Benhamias sur BFMTV, tout en jugeant que le chef de l’Etat était "encore un peu jeune pour arrêter" la politique.

Les probabilités que Nicolas Sarkozy change de métier dans deux mois sont de plus en plus fortes, au vu des derniers sondages qui montrent que sa campagne peine à décoller.


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