Mars 1968, Tchécoslovaquie

dimanche 4 mars 2018.
 

Printemps de Prague 5 janvier au 21 août 1968

1er mars : révélation de la Radio tchécoslovaque sur la censure. Affaiblissement de la censure, consécutive à la nomination par Alexander Dubcek à la tête de la 8° section « idéologique » du comité central du général Prchlik, partisan des « réformes démocratiques. »

6 mars : Premières informations dans la presse tchèque sur les manifestations d’étudiants en Pologne.

7 mars : article du quotidien syndical Prace sur « l’affaire Sejna », général, ami intime de la famille Novotny, qui a volé dans la caisse du ministère de la défense, et qui s’est enfui et a demandé asile politique aux USA.

12 mars : Pastyrik, président des syndicats, démissionne.

13 mars : premier meeting de la jeunesse à Prague. « Lettre ouverte des étudiants aux ouvriers. »

20 mars : la nouvelle direction des syndicats demande la démission du président Novotny.

20 mars : grand meeting de la jeunesse pragoise au palais Fucik : « La censure a disparu, hourra ! »

L’écrivain communiste Pierre Daix, présent dans la salle, écrit : « Les premiers amis que je vois me donnent un des mots clefs de ce printemps de Prague : aktiv, Assemblée. Il y a des centaines et des centaines d’assemblées dans tout le pays, dans les ministères et dans les usines, dans les coopératives et dans les syndicats, dans toutes les organisations imaginables. Assemblées qui non seulement discutent de la situation, mais font le point, demandent des comptes, interpellent des responsables, et, directement, les ministres, des dirigeants du parti et le président. » Cité par Pierre Broué, dans « Le printemps des peuples commence à Prague. »

21 mars : démission de la présidence de l’Union de la jeunesse.

22 mars : décision de créer l’Union des étudiants.

Démission du président Antonin Novotny.

26 mars : réhabilitation de l’ancien secrétaire général du PCT Rudolf Slansky, exécuté sur ordre de Staline le 3 décembre 1952. Artur et Lise London rédige avec ardeur à Paris « L’Aveu, Dans l’engrenage du procès de Prague », sa prochaine publication est annoncée par l’Union des écrivains tchécoslovaques.

28 mars, Josef Smrkovsky, l’homme que les dirigeants de Moscou et de Berlin-Est traitent d’ »agent impérialiste », est élu au présidium du PCT.

3O mars : Ludvik Svoboda, ancien commandant des troupes tchécoslovaques contre les Allemands en Union Soviétiques, « héros de l’Union Soviétique », est élu président de la république.

31 mars : le quotidien du PCT Rude Pravo se prononce pour un « congrès extraordinaire rapide. »

Frantisek Samalik, qui se définit comme un « théoricien de la lutte antibureaucratique », commence à rédiger le projet de nouveaux statuts du Parti communiste.

Conférences régionales du PCT, élections de nouveaux responsables à bulletins secrets, la première fois depuis 1948.

Karel Kostal


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