Des victimes de prêtres pédophiles ont déposé une plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) contre le pape et d’autres responsables de l’Eglise catholique pour "crime contre l’humanité", a annoncé, mardi 13 septembre, l’association Survivors Network of those Abused by Priests (SNAP).
Des dirigeants de cette association d’anciennes victimes ont présenté une "requête de déclaration de compétence juridictionnelle" auprès de la CPI, selon un communiqué de l’association. Ils accusent ces responsables du Vatican d’"avoir toléré et rendu possible le camouflage systématique et largement répandu de viols et crimes sexuels contre des enfants dans le monde entier".
Au pape, s’ajoutent sur la liste de SNAP trois cardinaux exerçant ou ayant exercé des responsabilités de premier plan à la Curie : le secrétaire d’Etat et numéro deux du Saint-Siège, l’Italien Tarcisio Bertone, son prédécesseur, Angelo Sodano, et le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’Américain William Levada. Interrogé sur cette plainte, le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, n’a pas souhaité faire de commentaires.
"RESPONSABILITÉ EN TANT QUE SUPÉRIEURS HIÉRARCHIQUES"
Des membres de SNAP venant d’Allemagne, des Etats-Unis, des Pays-Bas et de Belgique – quatre pays touchés par le scandale pédophile dans l’Eglise – sont allés à La Haye demander que ces poursuites soient ouvertes contre le pape et trois autres hauts responsables de l’Eglise catholique "pour leur responsabilité directe en tant que supérieurs hiérarchiques". "Des crimes contre des dizaines de milliers de victimes, pour la plupart des enfants, ont été camouflés par les responsables au plus haut niveau du Vatican. Dans ce cas, tous les chemins mènent à Rome", a affirmé l’avocate du CCR, Pamela Spees, citée par le communiqué de SNAP.
Date | Nom | Message |