La Palestine doit devenir le 194e Etat de l’ONU ! (texte national du PARTI DE GAUCHE)

mercredi 21 septembre 2011.
 

Le 23 septembre, à 12h30, les Palestiniens déposeront à l’ONU la demande de reconnaissance de leur Etat prévu depuis 1947, comme celui d’Israël, par la résolution 181 de l’ONU, mais jamais obtenue depuis.

Jamais, depuis des décennies, n’ont existé de telles convergences internationales pour une victoire politique, certes partielle, mais importante, du peuple palestinien contre l’occupant israélien et son indéfectible soutien étasunien. Convergences diplomatiques, avec la vague de reconnaissance venue cette année notamment des pays d’Amérique latine, convergences populaires avec en premier lieu les révolutions arabes qui ont chassé en Egypte et en Tunisie deux des dictateurs les plus liés à l’Etat d’Israël. 126 états reconnaissent d’ores et déjà l’Etat de Palestine.

Certes, nous le savons tous, aucun des droits fondamentaux des Palestiniens ne seraient réalisés par ce vote de l’Assemblée générale de l’ONU, ni le démantèlement des colonies, ni la destruction du mur, ni la levée du blocus de Gaza, ni le retour sur leurs terres des millions d’habitants qui en ont été chassés en 1948, puis en 1967.nMais ce serait une marque de dignité retrouvée, une première inversion du rapport de force entre colonisés et colonisateurs, après des années de défaites et de déceptions, en particulier celles qui ont suivi les accords d’Oslo.

Le gouvernement israélien ne s’y est pas trompé. Il a organisé d’impressionnantes campagnes de pressions internationales. Il a menacé de rompre tous les accords signés avec les Palestiniens, tout en rappelant ses réservistes, en armant les colons, parlant même (Avigdor Liebermann) d’un risque d’effusion de sang.

Les Etats-Unis, contrairement à la déclaration de Barack Obama du 22 mai qui affirmait un « soutien à la création d’un Etat palestinien reposant sur les frontières d’avant la guerre de 1967 », menacent eux aussi de sanctions financières (suppression des 470 millions de dollars d’aide annuelle). Ils ont l’indécence de « privilégier les négociations bilatérales » alors qu’ils n’ont jamais utilisé la moindre pression sur leur allié lors des récentes discussions.

Quant à l’Europe, c’est la confusion totale. Seules l’Espagne et l’Irlande ont annoncé un vote positif.

La France se réfugie honteusement derrière un improbable « que l’Europe parle d’une seule voix ». Par contre, le peuple français, lui, soutient massivement la demande palestinienne ( 82% estiment que les Palestiniens ont droit à un Etat).

Le Parti de gauche soutient totalement cette demande palestinienne portée par l’OLP et toutes les forces politiques qui la constituent- le Hamas ne s’y opposant pas-, mais aussi par les principales forces de la société civile, la confédération des syndicats, les femmes palestiniennes, le PNGO (organisations non gouvernementales), les comités populaires contre le mur et les colonies...

Pour nous, il ne s’agit pas d’un point final, d’une souveraineté sur un Etat-Bantoustan fragmenté par les colonies et les routes des colons. C’est au contraire un point d’appui pour le respect de tous les droits nationaux du peuple palestinien, tels que définis par le droit international, et peut-être à terme, la possibilité d’une reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens pour l’établissement d’une paix juste et durable entre les deux peuples.


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