Résumer un tel livre est une gageure tant il est dense, précis et allant à l’essentiel.

M.Monnet, baptisé par certains « père de l’Europe »,a imaginé l’Europe comme un grand marché, une zone de libre échange comme on dit aujourd’hui, une plaque tournante de l’économie, une sorte d’immense Rungis ou tout est source d’échange ; un précurseur de l’organisation mondiale du commerce à l’échelle européenne en quelque sorte.

Une zone ou la politique, c’est-à-dire les choix de société, se ferait à l’extérieur et plus précisément dans le projet de M.Monnet, des états unis d’Amérique.

Les états européens ne seraient plus capables de forger leurs destins, les états unis seraient les sauveurs, comme en 45.

La démocratie, l’autodétermination des peuples, la souveraineté populaire, les états nations, autant de concepts qui seraient ringardisés.

Des rappels historiques permettent de comprendre les méandres et les finalités des tentatives de construction européenne, des désirs d’empire jusqu’à l’élaboration du projet Giscard.

Jean Pierre Chevènement, lui, parle de république européenne, d’une Europe européenne capable d’exister par elle-même, d’universalisme de l’idée républicaine dans le respect du passé historique des nations et aussi de leur mode de vie actuel.

Il préconise l’émergence d’une confédération de nations républicaines partageant le même socle de valeurs et un projet commun d’indépendance et de solidarité.

Un livre à lire pour se faire une opinion en toute connaissance de cause.

Alain Renaut